Caravelle fut fondée en 1963 par Frédéric Mauro, Paul Mérimée et Jean Roche. Elle publie deux numéros par an (juin et décembre). Pluridisciplinaire, elle a pour objets principaux les études littéraires, l’histoire sociale et culturelle et les autres champs des sociétés et de la culture hispano-américaines. Trilingue (français, espagnol, portugais), elle publie des numéros thématiques, soit sur l’ensemble latino-américain, soit sur un pays ou un groupe de pays du sous-continent.
Photo : Caravelle
Dans le contexte chaque jour plus préoccupant du devenir écologique de la planète Terre et de nos sociétés, l’histoire environnementale connaît enfin un essor généralisé de part et d’autre de l’Atlantique, plusieurs décennies après son émergence aux États-Unis. En particulier, elle devient une thématique majeure dans les départements d’histoire de l’Amérique latine, continent où elle a suscité la fondation de la Sociedad Latinoamericana y Caribeña de Historia Ambiental (SOLCHA) en 2004, et une production historiographique impressionnante, en particulier au Brésil. Notre dossier thématique se propose de promouvoir cette histoire environnementale latino-américaine, de lui donner une visibilité nouvelle, compte tenu du fait que sa répercussion est encore minimale en Europe, en offrant à plusieurs autrices et auteurs du sous-continent la possibilité de présenter leurs plus récents travaux dans la revue Caravelle, qui promeut les études latino-américaines en France et bénéficie d’une audience internationale.
Bien que récent, le champ de l’histoire environnementale a connu depuis sa fondation de fortes inflexions, du fait notamment de la « nouvelle révolution copernicienne » des sciences naturelles, établissant le « système terre » comme un espace symbiotique et interconnecté. En particulier, l’anthropocène – le nom que la Commission internationale de stratigraphie a choisi pour notre époque géologique profondément impactée par les activités humaines – bouleverse nos rapports traditionnels aux temporalités historiques, à la scansion de l’histoire, en « téléscopant » l’histoire humaine à l’échelle de transformations planétaires jusqu’alors traitées par l’histoire naturelle. Si cette problématique est abordée dans l’espace francophone, elle l’est dans le cadre de recherches le plus souvent dominées par l’histoire des sciences et des savoirs. Les travaux et débats sur les dynamiques sociales, politiques et économiques qui ont conduit à l’anthropocène sont encore rares.
Pendant longtemps, l’histoire environnementale, qui a émergé aux États-Unis dans les années 1970, était un champ de l’histoire relativement marginal. Son installation en France, où se multiplient les thèses, congrès, cours et projets à ce sujet depuis deux décennies au moins, connaît une phase plus récente d’institutionnalisation, depuis la fondation du RUCHE, le Réseau Universitaire de Chercheurs en Histoire Environnementale, en 2008, et, plus récemment, du festival « Le printemps de l’histoire environnementale ». Signalons aussi, à Toulouse, la création récente de l’Atelier d’écologie politique (ATECOPOL), au sein duquel des historiennes et historiens sont actifs. Partout dans le monde, des historiens venus d’autres domaines de la discipline commencent à intégrer cette thématique et certains, même, à se convertir à l’histoire environnementale. C’est le cas, pour citer un exemple célèbre, de Dipesh Chakrabarty, historien de formation marxiste, qui a été l’un des fers de lance des études subalternes et post-coloniales au début des années 1990. Dans son dernier ouvrage paru en 2021 (inédit en français), The Climate of History in a Planetary Age, il revisite l’histoire globale sous un angle écologique, s’intéressant à la distinction entre le globe (que l’on appelle plutôt « le monde » dans l’historiographie française) et la planète. Le premier « englobe » les phénomènes que les historiens ont été habitués à étudier jusque-là à un niveau international, tels que les empires, le capitalisme, la technologie, les migrations et l’histoire sociale, culturelle et politique des rapports mondiaux. Quant à la « planète », le terme qualifie notre espace de vie interconnecté : les sociétés humaines y appartiennent à une espèce faisant partie de l’histoire de la terre. En surmontant cette dichotomie conceptuelle, l’anthropocène permet d’étudier la manière dont l’histoire mondiale (celles des humains) croise, et peut même se confondre avec, celle de la trajectoire de la planète.
L’histoire de l’Amérique latine est intimement liée à la gestation de l’anthropocène, depuis que les Européens se sont engagés dans la conquête du monde à une échelle inédite qui s’accompagne d’une première mondialisation, celle du négoce, prélude à la révolution industrielle, qui naît dans l’Angleterre du XVIIIe siècle. Rappelons à cet égard que certaines hypothèses inscrivent le premier changement climatique d’origine anthropique à l’échelle mondiale dans l’histoire de la colonisation de l’Amérique. De récents travaux voient l’effondrement démographique qui s’en est suivi en l’espace d’un siècle et demi comme l’un des facteurs majeurs d’aggravation du « petit âge glaciaire » (XIVe-XIXe siècles). Vidé de ses populations par la mort de près de 90 % des autochtones, le continent américain aurait connu alors un prompt « réensauvagement » et une récupération considérable des surfaces forestières, entraînant à l’échelle planétaire une captation massive de CO2 et une baisse équivalente des concentrations de gaz à effets de serre dans l’atmosphère.
Sur le temps long, l’Amérique latine émerge donc comme une région inscrite au cœur du processus de gestation de l’anthropocène, du développement des « forêts-vergers » sous l’action des peuples tropicaux amérindiens à la production de soja et viande d’exportation à grande échelle au Brésil et dans le Cône Sud, en passant par les grandes révolutions écologiques de l’époque coloniale. On pense en particulier au fameux « Échange colombien », ce concept inventé en 1972 par l’historien environnemental étatsunien Alfred Crosby pour caractériser la circulation massive de plantes, semences, animaux, microbes ou bactéries dans l’espace atlantique, qui aurait « hybridisé » l’environnement mondial après 1492, ou encore celui de l’émergence de préoccupations « climatiques » liées aux effets de la déforestation dans les Caraïbes au XVIIe siècle. On le voit, le terrain latino-américain se révèle très fertile pour l’histoire environnementale produite dans et à propos du sous-continent.
Fort du constat de la centralité de l’Amérique latine dans les dynamiques historiques qui sont à l’origine de l’anthropocène, le présent dossier ambitionne de rendre visible, en France et plus largement en Europe, le dynamisme de l’histoire environnementale de l’Amérique latine. Il privilégie des terrains et des méthodes novatrices, à partir d’une perspective transnationale soucieuse de mieux inclure le sous-continent dans l’histoire « planétaire » de l’anthropocène et de montrer à quel point et dans quelle mesure il y a contribué. Dans le sous-continent, les historiennes et historiens de l’environnement s’intéressent en effet de plus en plus à des thèmes tels que la fabrication de la dépendance aux énergies fossiles, l’histoire environnementale des infrastructures, l’extraction minière à grande échelle ou le basculement des sociétés contemporaines dans l’industrie agroalimentaire de masse. Voilà pourquoi nous avons fait le choix de solliciter des historiennes, des historiens, des géographes et des anthropologues dont les recherches sont généralement marquées du sceau de l’interdisciplinarité et qui publient leurs travaux en Amérique latine, à partir de terrains s’étendant du bassin caraïbe au Brésil.
L’anthropocène est affaire de logiques globales, mondialisées, dont l’ampleur s’est accélérée au cours du siècle dernier, et en particulier depuis la « Grande accélération » théorisée par l’historien étatsunien John McNeill. L’Amérique latine, loin de rester en retrait parce que périphérique vis-à-vis de l’Occident alors triomphant, a participé pleinement à ce phénomène global, comme le montrent les deux premiers articles de ce dossier, portant sur le Mexique. L’article intitulé « Origen, conformación y fin de un sistema agroecológico: los solares sustentables de la Mixteca Alta de México », de l’historien J. Edgar Mendoza García (CIESAS-CDMX, Mexique), introduit ce dossier par une analyse de longue durée sur un « système agroécologique » caractéristique d’une région du Mexique, la Mixteca Alta ; prétexte pour l’auteur à soulever l’épineuse question des débuts de l’anthropocène. S’y est construite au fil des siècles, avant même l’arrivée des conquistadores au XVIe siècle, une forme originale de mise en valeur des ressources, par l’exploitation durable des solares (jardins potagers), tirant profit des ressources pourtant limitées de cette région réputée peu fertile. Si « l’échange colombien » a modifié en profondeur les pratiques et l’alimentation sur ces terres par l’introduction de nouvelles cultures et de l’élevage, c’est surtout la « Grande accélération », dans la deuxième moitié du XXe siècle, qui vient bouleverser ces équilibres pluriséculaires et transformer aussi les équilibres sociaux dans cette « région périphérique du Mexique ». L’abandon de la grande majorité de ces solares constitue selon l’auteur une catastrophe écologique majeure, doublée d’une crise sociale et sanitaire, du fait de l’appauvrissement des populations locales et des modifications des pratiques alimentaires qui en résultent.
Le second article de ce dossier porte sur un autre terrain mexicain et propose une analyse menée dans une perspective tout à la fois complémentaire et différente, puisque l’autrice s’intéresse aux bouleversements écologiques qui accompagnent la « Révolution verte » au Mexique, mais à partir de l’expansion de la culture d’un fruit érigé en symbole de la mondialisation de la consommation alimentaire. Dans son article intitulé « Bosques de guacamole : el surgimiento de la franja aguacatera mexicana a mediados del siglo XX », Viridiana Hernández Fernández (The University of Iowa, États-Unis) montre en effet comment la culture de l’avocat au Mexique, et plus précisément dans l’État de Michoacán, s’est étendue de façon très rapide et brutale pour les écosystèmes tout au long de la deuxième moitié du XXe siècle – à l’instar de la culture de banane dans les républiques d’Amérique centrale ou d’autres cultures commerciales exportées vers l’Occident et les États-Unis en particulier. L’expansion du front agricole suit ici des logiques singulières, comme le montre l’autrice. Son ampleur grandit à mesure que la demande s’internationalise et que de nouvelles méthodes plus intensives sont introduites afin de satisfaire les exigences du marché de l’exportation. Cette croissance rapide du secteur agricole se fait aux dépens des immenses forêts de pins et de chênes qui occupaient jusque-là les hauts plateaux ; le déboisement intensif et le recours aux intrants chimiques déclenchant là aussi une véritable catastrophe écologique.
La déforestation, qui en Amérique latine est une préoccupation majeure, comme en témoigne le saccage actuel de la forêt amazonienne par les entreprises de l’agro-business soutenues ces dernières années par le président Jair Bolsonaro, interroge aussi la question de la propriété et de la gestion forestières, thèmes du troisième article intitulé « Entre exploitation et protection : la question forestière au cœur d’une ambivalence historique au Brésil ». Dans une perspective d’histoire du droit environnemental, Marion Daugeard (INCT Odisseia, Brésil) et Paulo Cunha (IEA/USP, Brésil) étudient sur près de deux siècles la naissance et l’évolution de la législation forestière brésilienne, laquelle traduit la façon dont les élites et les gouvernants ont envisagé au fil du temps l’usage des forêts. Cette législation, marquée par l’adoption du Code forestier en 1934, est pour le moins ambivalente, puisque ce code est censé tout à la fois préserver les ressources forestières tout en présentant des mécanismes qui encouragent leur exploitation. La perspective de temps long ici choisie permet de mieux analyser les ressorts contemporains de la question forestière au Brésil, lesquels s’inscrivent évidemment dans des logiques transnationales caractéristiques de l’anthropocène, lorsque l’exigence de protection est secondaire face aux logiques prédatrices et à l’impératif de la croissance économique, caractéristiques du capitalocène.
Nathalia Capellini (IHEID, Suisse) est l’autrice du quatrième article, intitulé « Expansion hydroélectrique et contrôle de l’eau par l’État au Brésil (1930-1990) ». Spécialiste de l’histoire de l’énergie et des barrages hydroélectriques au Brésil, Capellini s’attache à comprendre comment l’évolution de la gestion de l’eau et de l’énergie au Brésil est à l’origine de l’expansion de l’hydroélectricité au XXe siècle, essentielle à l’entrée du pays dans la « Grande accélération ». Elle s’appuie pour ce faire sur l’étude détaillée de deux barrages édifiés dans les années 1970-80, dont la construction s’inscrit dans les politiques volontaristes et développementistes de l’État brésilien depuis les années 1930, au prix de « la transformation radicale des territoires et des écosystèmes ». En effet, dans les deux cas, la primeur donnée à la production hydroélectrique se fait aux dépens des intérêts des populations locales, dont l’environnement et les pratiques sont bouleversés par de tels mégaprojets, au nom d’une posture idéologique développementiste assumée de la part des acteurs de l’État et de l’énergie.
Le cinquième et dernier article du dossier, « Recursos genéticos e biosprospecção no Brasil : capitaloceno, protagonismo e os (des)caminhos até o Protocolo de Nagoya (2010) », est écrit par Eduardo Relly (Friedrich-Schiller-Universität Jena, Allemagne). L’auteur met en évidence le rôle majeur qu’a joué le Brésil dans le processus d’écriture et d’adoption du Protocole de Nagoya en 2010, lors de la COP-10 qui s’est tenue au Japon. Cela s’explique par le fait que le Brésil occupe depuis la fin du XXe siècle une place centrale dans l’élaboration des mécanismes de régulation globale en matière de protection environnementale, en particulier depuis la Convention sur la diversité biologique, adoptée lors du sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992. Le Brésil revendique sa place parmi les pays « méga-divers » en termes de biodiversité et devient ainsi un acteur international engagé dans les thématiques de développement durable et de protection de la nature, tout en tirant profit de ces ressources sur le plan économique, au nom d’une « conception néolibérale de la nature ». Où l’on voit que l’anthropocène se déploie aussi du fait des dynamiques propres à ce Sud global dont le Brésil est un acteur de premier plan.
Le dossier offre un prisme sur la façon dont l’Amérique latine a contribué à façonner l’anthropocène. Sa chronologie fait l’objet de discussions, selon que l’on met la focale sur le temps long de la colonisation ou celui plus ramassé de la Grande accélération. Quoi qu’il en soit, l’anthropocène bouleverse les repères spatiaux et temporels de l’histoire. D’abord ramenées à la révolution industrielle britannique, ses origines font l’objet de nouvelles théories liées au bouleversement de l’écologie mondiale avec l’invasion des Amériques, à l’intensification énergétique générée par le modèle esclavagiste, ou au commerce international de matières premières – autant de phénomènes de grande ampleur auxquels l’Amérique latine a partie liée. Afin de mieux contextualiser ces connexions, et de réfléchir au rôle de l’espace transatlantique dans leur émergence, nous avons voulu poursuivre la réflexion impulsée dans le cadre de ce dossier en y restituant les discussions tenues lors d’une table ronde qui a réuni différents spécialistes en histoire environnementale de l’Europe, de l’Afrique et de l’Amérique latine. L’objectif est de dresser un bilan de l’historiographie environnementale depuis les diverses rives de l’Atlantique, et de la manière dont celle-ci converge (ou non) vers un changement d’échelle, avec le tournant conceptuel autour de l’anthropocène. Cette table ronde s’est tenue le 16 mars 2022 à la Maison de la recherche de l’Université Toulouse – Jean Jaurès. Y ont participé Charles-François Mathis (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), José Augusto Pádua (Université fédérale de Rio de Janeiro, Brésil) et Iva Peša (Université de Groningen, Pays-Bas), tous trois spécialistes de l’Europe, de l’Amérique latine et de l’Afrique, respectivement. La retranscription de cet entretien et de la discussion qui s’en est suivie offre un prolongement utile aux réflexions présentées dans cette introduction et dans les différents articles de ce dossier.
D’après Antoine Acker et Sébastien Rozeaux, « Présentation », Caravelle
Bibliographie et références :
-Pour une présentation générale du champ et de son histoire, voir : Quenet, Grégory, Qu’est-ce que l’histoire environnementale, Seyssel, Champ Vallon, 2014 ; Frioux, Stéphane et Renaud Bécot (dir.), Écrire l’histoire environnementale au xxie siècle : sources, méthodes, pratiques, Rennes, PUR, 2022.
-La SOLCHA organise des congrès internationaux et édite une revue d’histoire environnementale en libre accès, HALAC, depuis 2012. Pour une synthèse sur l’histoire environnementale de l’Amérique latine, voir : Muller, Shawn W., An environmental history of Latin America, New York, Cambridge University Press, 2007. On citera également : Soluri, John, Claudia Leal et José Augusto Pádua (dir.), A living past : environmental histories of modern Latin America, New York, Berghahn Books, 2018.
-Angus, Ian, Facing the Anthropocene: Fossil Capitalism and the Crisis of the Earth System, New York, Monthly Review Press, 2016.
Bonneuil, Christophe et Jean-Baptiste Fressoz, L’Evénement Anthropocène: La Terre, l’histoire et nous, Paris, Seuil, 2013 ; Fressoz, Jean-Baptiste et Fabien Locher, Les Révoltes du ciel. Une histoire du changement climatique xve-xxe siècle, Paris, Seuil, 2020 ; Charbonnier, Pierre, Abondance et liberté : Une histoire environnementale des idées politiques, Paris, La Découverte, 2020.
-Voir le site de l’association : https://leruche.hypotheses.org/
-Voir, par exemple, le dossier de la revue e-Storia paru en 2022, intitulé « Ce que les ravages écologiques font aux disciplines scientifiques. Pour une histoire impliquée », et en particulier l’introduction du dossier :Adeline Grand-Clément, Steve Hagimont, Jean-Michel Hupé et Laure Teulières, « Introduction au dossier : “Ce que les ravages écologiques font aux disciplines scientifiques. Pour une histoire impliquée” », e-Storia. Les Cahiers de Framespa, n° 40, 2022 [http://journals.openedition.org/framespa/13269 (mis en ligne le 30 juin 2022, consulté le 12 septembre 2022)].
-La genèse de ce dossier est le reflet de ces dynamiques nouvelles : Antoine Acker est un historien de l’environnement depuis ses travaux de recherche doctorale portant sur l’Amazonie brésilienne, cependant que Sébastien Rozeaux est un spécialiste de l’histoire sociale et culturelle du Brésil contemporain, qui intègre désormais le champ de l’histoire environnementale à ses travaux sur le Nordeste du Brésil.
-Chakrabarty, Dipesh, The Climate of History in a Planetary Age, Chicago, University of Chicago Press, 2021.
-Koch, Alexander, Chris Brierley, Mark M. Maslin et Simon L. Lewis, « Earth system impacts of the European arrival and Great Dying in the Americas after 1492 », Quaternary Science Reviews, vol. 207, 2019, p. 13-36, DOI 10.1016/j.quascirev.2018.12.004
-Crosby, Alfred, Ecological imperialism: the biological expansion of Europe, 900-1900, Cambridge ; New York (N. Y.), Cambridge University Press, 2015 (2e éd.).
-Oliveira, Nathalia Capellini Carvalho de et Carlos Gomez Florentin, « Hydroelectric dams and the rise of environmentalism under dictatorship in Brazil and Paraguay (1950–1990): The case of Itaipu », Environmentalism under Authoritarian Regimes, Routledge, 2018, p. 51-74 ; Santiago, Myrna I. Santiago, The Ecology of Oil: Environment, Labor, and the Mexican Revolution, 1900-1938 (Cambridge University Press, 2006) ; Antoine Acker, « A Different Story in the Anthropocene: Brazil’s Post-Colonial Quest for Oil (1930–1975) », Past & Present 249, n° 1, november 1, 2020, p. 167-211, https://doi.org/10.1093/pastj/gtz069; Kendall W. Brown, A History of Mining in Latin America: From the Colonial Era to the Present (University of New Mexico Press, 2012); Elisabet Prudant, « Del caballo a la electricidad: imaginario ambiental y tecnológico en la transformación del sistema tranviario chileno a fines del siglo xix », Historia Crítica, october 4, 2019, [https://doi.org/10.7440/histcrit74.2019.03] ; Mikael D. Wolfe, Watering the Revolution: An Environmental and Technological History of Agrarian Reform in Mexico(Duke University Press, 2017); Germán Vergara, Fueling Mexico: Energy and Environment, 1850–1950, Studies in Environment and History, Cambridge, Cambridge University Press, 2021), [https://doi.org/10.1017/9781108923972].
-Sur la notion de « Grande accélération » comme étape majeure de l’entrée dans l’anthropocène, nous renvoyons les lectrices et lecteurs à l’entretien qui clôt ce dossier.
-Voir : Singaravélou, Pierre et Sylvain Venayre (dir.), L’Épicerie du Monde. La mondialisation par les produits alimentaires du xviiie siècle à nos jours, Paris, Fayard, 2022. Et notamment la notice consacrée au « guacamole », rédigée par Emmanuelle Perez Tisserant (p. 377-381).
-Voir aussi Soluri, John, Banana Cultures: Agriculture, Consumption, and Environmental Change in Honduras and the United States, University of Texas Press, 2005.