Après des mois d’hésitation, l’ancien président argentin Mauricio Macri a annoncé qu’il ne chercherait pas à revenir à la Casa Rosada lors des élections de cette année et a offert son soutien total à la coalition d’opposition Juntos por el Cambio (Ensemble pour le changement). La question est maintenant de savoir ce que fera l’ancienne présidente Cristina Fernández de Kirchner.
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C’est dans une courte vidéo diffusée sur les réseaux sociaux que Mauricio Macri a déclaré ce dimanche 26 mars 2023 vouloir « ratifier la décision de ne pas être candidat aux prochaines élections », sans préciser ce qu’il entendait par « ratifier », car il n’avait encore jamais dit expressément qu’il ne se présenterait pas à la présidence. L’ancien chef d’État entre 2015 et 2019 a critiqué le populisme et les « dirigeants messianiques » faisant une référence sévère au gouvernement péroniste d’Alberto Fernández.
« J’ai une grande confiance dans l’apprentissage de ces années, dans le fait qu’elles éliront la personne qui nous représente le mieux et que cette personne aura le soutien de tous. Nous n’aurons plus jamais de marionnette comme président », a déclaré le dirigeant de centre-droite, qui ouvre ainsi la voie aux primaires présidentielles d’août à Horacio Rodríguez Larreta, maire de Buenos Aires, et à Patricia Bullrich, ancienne ministre de la Sécurité. L’Union civique radicale (UCR), qui fait partie de la coalition, désigne Gerardo Morales, gouverneur de Jujuy, tandis que la Coalition civique (CC), troisième branche du conglomérat de l’opposition, propose l’ancienne députée Elisa Carrió.
L’annonce de M. Macri, qui avait échoué à sa réélection en 2019 et laissé à l’Argentine la plus grande dette de son histoire au FMI, augmente la pression sur la vice-présidente Cristina Fernández de Kirchner, qui a annoncé en décembre qu’elle ne serait candidate « pour rien ». Elle subit toutefois des pressions de la part du péronisme pour qu’elle revienne sur sa décision. La double présidente a été condamnée en décembre à huit ans de prison pour escroquerie au détriment de l’État, bien que cette condamnation soit susceptible d’appel. L’ancienne présidente a décrit la Cour de justice comme une « mafia judiciaire au service des groupes de droite », une accusation qui vient d’être approuvée par le Forum international des droits de l’homme qui s’est tenu cette semaine à Buenos Aires avec d’anciens présidents et des dirigeants de partis progressistes d’Amérique latine et d’Espagne.
D’après Agences