Deux incendies se sont déclarés mardi 4 octobre dans le parc national de Rapa Nui, une zone naturelle protégée du Chili, sur l’île de Pâques. Malheureusement, il n’y avait que six pompiers pour lutter contre l’incendie, comme le relate cette semaine Courrier international.
Photo : La Républica – Pérou
Les soldats du feu ont en priorité combattu le feu qui menaçait les maisons, il ne restait plus que deux gardes forestiers et un camion pour s’atteler au second foyer à proximité des moais, les fameux géants de pierre mondialement connus et inscrits au patrimoine mondial de l’humanité. Ces statues monumentales qui semblent veiller sur le monde interrogent les scientifiques depuis très longtemps. « Plus de 100 hectares ont été touchés dans le secteur de Rano Raraku, y compris les zones humides et les moais. La pénurie de bénévoles au niveau national rend aujourd’hui de plus en plus complexe la lutte contre les incendies qui se sont produits ces derniers jours et qui ont fini hier par affecter l’un des principaux sites archéologiques » a communiqué le parc.
Ariki Tepano, directeur de la communauté Ma’u Henua chargée de la gestion et de l’entretien du parc, a qualifié les dégâts d’« irréparables ». Le secteur compte près de mille de ces mégalithes d’environ quatre mètres de haut, aux “têtes surdimensionnées”, sculptés par le peuple polynésien de Rapa Nui entre le XIIIe et le XVIe siècles. Une centaine de statues ont été endommagées dont 80 irrémédiablement en raison des fissures provoquées par la chaleur dans la roche volcanique. Fermée durant deux ans en raison du Covid, l’île a rouvert au tourisme en août dernier. Les conséquences économiques risquent d’être importantes, le tourisme lié à la découverte des statues étant la source principale de revenus de l’île.
D’après L’Indépendant
et Courrier International