Jean-Luc Mélenchon et l’Amérique latine – Les dissonances du réel et de l’imagination

Le leader de la France Insoumise est l’un des rares hommes politiques français à porter de longue date intérêt à l’Amérique latine et à avoir une grande proximité avec son histoire, son actualité et son devenir. Il vient d’y effectuer un voyage du 12 au 26 juillet dernier et a rencontré les présidents du Mexique, du Honduras et de la Colombie : trois pays où la gauche a accédé à la Présidence. Qu’a-t-il restitué de ses entretiens ? Sur quels sujets a-t-il décidé de se satisfaire du silence ? Quelles photos de voyage nous offre-t-il et quel portait du voyageur dessinent-elles ?

Photo : Gobierno de Mexico

L’intérêt de Jean-Luc Mélenchon (J.LM )à l’endroit de l’Amérique latine remonte aux années 60. Il confie y trouver inspiration, respiration et « réhydratation ». Sur ces terres, le lexique politique n’est pas abandonné mais des parenthèses d’émotions surgissent qu’il ne s’autorise pas toujours à exprimer en France. En Amérique latine « Je vais me réhydrater politiquement, me ré-imprégner, labourer mon imagination politique. Apprendre.1. » Le mariage de la culture, du dépaysement et de la politique peut donner des résultats heureux et inviter à penser contre les automatismes d’un environnement franco-français. Ce n’est pas toujours vérifié mais en l’occurrence on peut regarder ce qu’il en est à travers une dizaine de blogs écrits là-bas.  

Ce voyage intervient au lendemain de deux années de séquences électorales en France qui se sont traduites pour Jean-Luc Mélenchon (JLM) et son mouvement par des défaites arithmétiques et des victoires relatives, aux présidentielles puis aux législatives. JLM récuse le terme « défaite » pour son camp mais l’utilise pour les autres partis, y compris le parti reconduit au pouvoir par l’élection, avec, écrit-il, une « soi-disant majorité relative » faite d’une « pauvre cohorte de survivants ». Selon lui, il conviendrait donc de se déprendre des comptabilités élémentaires pour partir d’un désir et bâtir un récit. 

Être conteur ou comptable. 

Le terme de « récit » revient de manière régulière dans ses propos. En Amérique latine, terre d’élection du réalisme magique littéraire, la stratégie narrative mêle réel et fantastique. Cela peut donner des chefs-d’œuvre. Le Colombien Gabriel García Márquez est une figure centrale de ce courant littéraire. JLM ne manque pas d’aller à Santa Marta, sur les terres où a vécu le Prix Nobel comme d’autres vont sur les lieux d’un culte. « La présence sur les lieux de son existence fouette le pouvoir de rêver… »2 écrit-il. « Pour ma part, j’ai jugé que rien ne serait jamais plus vrai à propos de ma propre existence que ce que disait García Márquez pensant à la sienne : « la vie n’est pas ce que l’on a vécu mais ce dont on se souvient et comment on s’en souvient pour la raconter ». 

Dans un de ses blogs écrits depuis le Mexique, le 14 juillet, il revient sur « notre récit national » qu’il distingue du travail des historiens. La République a certes besoin de savants mais il ne faut pas en attendre un « récit » : « Ce récit est nécessairement politique. Il est nourri bien sûr du travail de l’histoire scientifique qui explore, découvre, assemble et restitue les faits qu’ensuite nous interprétons chacun de notre façon… » Pulsions, rêves, imagination, désirs, récit, interprétation : on a là un cocktail pour l’invention d’une narration singulière. « Pourquoi tout cela, la littérature, la politique et le battement des veines de la vie, ne toucherait pas en même temps haut et fort les antennes subtiles qui nous lient aux mondes innombrables que nous contenons ? »3

Mexico est donc la première étape du voyage : « J’aime tant cette ville ». Une soirée se passe avec le romancier Paco Ignacio Taibo II, auteur de romans policiers et d’une importante biographie sur Che Guevara. À son départ du Mexique, JLM décrit des impressions bien éloignées de la politique : « Je suis sorti tristounet de Mexico. J’aime le Mexique. J’aime y être et y vivre avec les gens qui s’y trouvent. Les décors, les visages, les ambiances me conviennent comme nulle part ailleurs même à Marseille, Paris, Toulouse, Besançon ou Lons-le-Saunier »4Une telle « préférence » serait bien sûr indicible pour un homme politique français encore en campagne. Mais il ne l’est plus, ayant confié sa circonscription marseillaise à un de ses lieutenants.

Les partisans de JLM, dédiés à l’Amérique latine ne sont pas légion. Pourtant, une véritable culture politique se doit d’être multiculturelle et internationaliste. Il cite des proches (Gabriel Amard, Christian Rodriguez, Sophia Chikirou). Toutefois, tous ses amis politiques ne semblent pas partager sa passion latino-américaine comme le montre la composition des groupes d’amitié de l’Assemblée nationale. En effet, aucun député La France Insoumise (LFI) n’apparaît dans les groupes d’amitié avec l’Amérique centrale, le Chili ou la Colombie, ces deux pays ayant pourtant élu récemment un président de gauche et l’Amérique centrale comptant Xiomara Castro, présidente de gauche du Honduras depuis janvier 2022. Cependant, le groupe parlementaire d’amitié France/Cuba, le plus pléthorique (soixante membres,) compte dans ses rangs cinq députés LFI dont le président de la Commission des finances. Non sans persévérance, ces députés maintiennent le tropisme historique de l’extrême gauche pour l’île des Caraïbes, le seul pays de la région ayant fait une révolution et qui n’a jamais plié face à l’empire, ni du reste face à la démocratie et aux droits humains. Évoquant les États-Unis, JLM écrit tout simplement « l’Empire ». Depuis les années 60 du siècle dernier, Cuba et les États-Unis sont des figures essentielles de la construction de la gauche radicale française et latino-américaine. JLM reste profondément attaché à cette matrice quand ses interlocuteurs latino-américains à Mexico, Tegucigalpa ou Bogotá semblent plutôt portés à rechercher un dialogue équilibré avec des démocrates plus maniables que Trump. JLM fait donc le travail de pédagogue qu’il affectionne auprès de ses jeunes militants. Il redit pourquoi l’Amérique latine est un foyer important de la pensée de gauche. 

L’Amérique latine, « miroir d’anticipation »

Ce qu’il se passe en Amérique latine est « un miroir d’anticipation » : l’union populaire de Salvador Allende, les épisodes de la révolution citoyenne au Chili, en Colombie, les luttes contre l’ultralibéralisme, les inégalités croissantes, le travail informel, le crime organisé, la corruption… Après  ses entretiens avec les présidents latino-américains, il mentionne les points de convergence. Avec Andrés Manuel López-Obrador (AMLO), président mexicain, il y l’anti-impérialisme et le soutien au Venezuela et à Cuba (le Nicaragua ou la Bolivie ne sont pas pointés), en Colombie, au Honduras, au Chili, les projets de Constituantes et partout l’affrontement avec la « morgue de classe dont on commence à avoir une idée avec la LREM en France ».(12 juillet)

Mais avant tout, il y a la détestation commune des médias et des journalistes. On retrouve le leader fulminant de LFI dans des saillies innombrables contre les journalistes. « La rhétorique violente et stigmatisante à l’endroit de la presse est constante »5 au Mexique note Reporters Sans Frontières (RSF) et elle n’est pas sans effets.6 Les thématiques latino-américaines sont donc aussi françaises : « ce que j’ai appris en m’attachant à suivre et à participer autant que possible aux évènements anti libéraux du sous-continent américain a profondément nourri la stratégie patiente menée avec mes amis dans les deux dernières décennies. Un jour elle atteindra son but, d’une manière ou d’une autre, cela est aussi certain qu’inéluctable. »

 À propos de l’Amérique latine comme pour d’autres thèmes, ceux qui exprimeraient des points de vue divergents sont des ignorants ou des serviteurs des « bulletins paroissiaux de la CIA ». Sur les droits humains, sur la démocratie, sur la liberté de la presse, sur la gestion de la police, sur L’État providence, sur le devenir du capitalisme et de l’anticapitalisme il y a ceux qui s’emploieront à rectifier ou à nuancer point par point les arguments et à ne pas donner crédit à des comparaisons extravagantes. Ils se reporteront à des publications onusiennes, à des expertises d’observatoires nationaux et internationaux et à celles d’ONG telles que RSF, Amnesty International, Human Right Watch et bien d’autres. D’autres ou les mêmes pourraient mentionner des interventions critiques de militants de gauche latino-américains qui le paient souvent par des emprisonnements ou l’exil, comme cela se voit à Cuba, au Venezuela ou au Nicaragua. D’autres encore se contenteront de citer les propos publics de ses interlocuteurs comme ceux de AMLO ou de Gustavo Petro qui, le soir de son élection à la présidence de la Colombie déclarait : « Nous allons développer le capitalisme. Non que le système nous plaise, mais nous devons sortir du féodalisme » (Le Monde diplomatique, août 2022).

Le silence 

On pourrait aussi relever tous les sujets sur lesquels le silence est fait et qu’on ne peut évoquer ici que de manière allusive : la guerre en Ukraine, les conquêtes impériales, économiques et commerciales de la Chine, la présence de la Russie avec les outils dont elle dispose (équipements militaires, agriculture, information) , la corruption dans toutes les strates et tous les partis des sociétés y compris parmi ceux qui la dénonce, le rôle des Églises évangéliques adoubées par les politiques y compris dans des partis dits de gauche, la place grandissante des sociétés civiles et celle, envahissante, des armées, y compris au Mexique…

 On envisage communément la politique comme un marché d’idées , de propositions et de transactions avec les besoins des peuples dans leur diversité. Pourtant, dans des sociétés plus fractionnées que jamais, taraudées par les injustices, inquiètes face à des bouleversements inédits dans l’accès aux biens publics essentiels, les comportements des populations deviennent volatiles, imprévisibles. Quand des braconniers peuvent surgir de nulle part pour s’emparer du pouvoir, mieux faire un peu comme eux. Gustavo Petro, le nouveau président de la Colombie n’a gagné qu’avec 50,44 % des voix face à un candidat iconoclaste, sans programme, n’ayant effectué aucune campagne électorale convenue. Dans des contextes volcaniques, le labour de l’imagination et de l’intuition est plus que jamais nécessaire. On est dans une période de « coups » et Macron en est une illustration. JLM, contre toute attente, a fait aussi la démonstration qu’il est capable de coups politiques, avec son « œuvre » qui a comme nom : Nouvelle Union Populaire, économique et Sociale (NUPES). Les théories, les dogmes, les positions de longue date et les programmes peuvent s’évaporer ou fléchir face une situation imprévisible et faire place à une intuition : on a parlé à propos des nouvelles configurations électorales ou géopolitiques de son génie de magie, de prestidigitation. Bref tout un vocabulaire qui a peu à voir avec le langage politique. JLM sait tenir l’agenda médiatique, « quoi qu’il en coûte ». Les journalistes et commentateurs s’adapteront et les alliés se soumettront à une logique de rapports de force où l’arithmétique est cette fois remise à l’endroit.

Un artiste

 Comprendre Mélenchon sans se fixer au pied de sa lettre politique a-t-il quelque intérêt ? Il est commenté à satiété par des journalistes politiques et JLM s’emploie à ce qu’il en soit ainsi, comme un insomniaque7 ou comme un militant infatigable. Quand, par exception, c’est un psychanalyste qui intervient à son propos, JLM est traité de « canaille » assoiffée de pouvoir et, ce faisant, Jacques-Alain Miller s’en remet à l’autorité posthume de Jacques Lacan dont il est exécuteur testamentaire des travaux. Il me semble que l’on peut s’autoriser à faire un pas de côté pour, au moins à titre d’hypothèse, envisager les propositions de JLM non comme celles d’un politique mais d’un artiste. Sa connivence avec François Ruffin s’entendrait mieux. Libre, solitaire, porté aux émotions bruyantes, celui-ci aborde les réalités sociales comme un cinéaste et un reporter, parfois comme un acteur.

Après tout, c’est Mélenchon qui a introduit l’hologramme sur les scènes politiques. C’est lui qui a inventé le «meeting immersif » avec force images d’océans, de montagnes sur grands écrans circulaires. Ces images, ces mots, ces communions militantes n’en font pas un bonimenteur ou alors dans le sens positif du terme : saltimbanque plutôt que charlatan, artiste et non blagueur. Dans ces innovations technologiques et artistiques qui enthousiasment les foules, il est toujours au centre et, par ses récits, hauts en couleur sinon messianiques, il réanime des histoires oubliées ou plates à force de langue de bois dans laquelle se fourvoient tant d’hommes et de femmes politiques. Eux reproduisent le passé et n’inventent rien. Comme tout artiste, JLM se produit dans des tournées nationales et compte des salles aux jauges impressionnantes. Il va là où se fait du chiffre : les métropoles, grandes et moyennes, plutôt que les bourgs et les campagnes. On ne l’a pas vu souvent dans un abattoir, un rond-point, une grange, à la sortie d’une université, d’une usine en voie de démantèlement ou dans les rues pavées de villages en voie de désertification. Lui prend des risques dans la manière et sur le fond. Il ne décrit pas le monde tel qu’il est, il ne le reproduit pas avec des banalités. Il le recrée et l’interprète. L’image dominante reste celle d’un homme de scène. Un show man, le plus moderne sinon le plus jeune des candidats aux élections présidentielles. Trois fois déjà. À cet égard, les commentateurs noteront avec ironie que JLM souligne que Lula a été le candidat victorieux « la quatrième fois » et que Gustavo Petro est « le plus proche de moi » parce qu’il a une priorité écologique ou qu’il a été sénateur… oubliant qu’il gouvernera avec le centre droit et tentera de réduire la violence des guérillas avec l’aide de l’Église catholique.

Artiste, JLM l’est encore quand il s’autorise le mélange de la réalité et de la fiction. Tout est véridique dans une narration qui a des allures de roman. 8. Dans le récit mélenchonien il y a un mélange de vrai et faux, de passé et de présent, de mythologies et de géographies. Il aborde l’avenir sur la base d’une compétition sans merci entre deux visions de la société. À cet égard, même en Amérique latine, le 14 juillet, il ne peut pas rater la célébration de la Révolution française à l’ambassade avec les insoumis de Mexico. L’orateur de l’Ambassade déclare : « on ne peut oublier les grands objectifs que la Révolution française s’est assignés. » Interjection de ma part ; je complétais « nous les accomplirons ». Rires et applaudissements. » Face à un journaliste, un orateur sans nom (l’ambassadeur peut-être) ou un collègue, ses saillies jaculatoires visent à avoir le premier et le dernier mot. Mais comment lui tenir rigueur de cet excès si on convient de le placer du côté de la littérature qui est une forme socialement acceptée de narcissisme.

Le temps des crédulités heureuses

Il y a dans ce retour régulier de JLM en Amérique latine le goût de la langue espagnole qu’il pratique et la nostalgie des combats limpides des années 70 : la lutte contre l’impérialisme américain, la résistance armée face aux dictatures militaires, le refus des injustices et des discriminations à l’endroit des minorités : Amérindiens, noirs, femmes, écologistes. Dans les récits relatant les combats des années 70 sont exhibées des fleurs dont JLM s’emploie à vivifier les couleurs, avec des mots qui réveillent des souvenirs de combats justes et redonnent fraîcheur à des émotions endormies. 

À la différence de nombre d’auteurs et commentateurs de l’Amérique latine qui s’apitoient sur les défaites, les violences, les morts, les prisonniers politiques, les exils, les disparitions et l’espoir perdu, JLM lui s’emploie à donner du sous-continent une image positive. Loin de l’Orient compliqué et de l’Est en guerre et menacé par l’ogre russe, il reste de plain-pied au Sud, avec ses insurrections populaires et ses soulèvements citoyens dans lesquels il voit l’illustration de ses schémas conceptuels. Là, dans cette transversale atlantique, l’histoire serait en marche au rythme que Mélenchon tente de lui donner en France. 

Le travail de justice, de mémoire et de reconnaissance continue d’être mené là-bas avec courage par les protagonistes latino-américains. Il veut croire que ses mots d’ordre les inspirent et il affirme s’en inspirer, faisant fi de tout ordre des grandeurs et des contextes spécifiques en cause. Les interprétations autres sont le fait de journalistes et d’experts paresseux, ignorants, méprisables ou répugnants. Ces victoires là-bas font chaud au cœur même si ce ne sont pas les siennes. Aux côtés et plus souvent à l’écart des partis, des collectifs et des citoyens, des romanciers, artistes et documentaristes latino-américains travaillent avec ce passé qui ne passe pas. Les mouvements sociaux sont formidablement vivants et la démocratie sinon la justice sociale gagnent indéniablement du terrain en Amérique latine.

La force de l’interprétation

Quand on s’éloigne de l’arithmétique, des statistiques et des faits, il reste le vaste domaine de l’interprétation. On ne dira jamais assez combien la réalité est contraignante et comment l’interprétation en libère. Il faut croire le conteur, démiurge qui reprend le contrôle avec l’interprétation. Celle-ci redessine les évènements. Ce ne sont pas les choses elles-mêmes qui nous contrarient mais le jugement que l’on porte sur elles. Quand on a compris cela alors les échecs successifs deviennent les pavés qui tracent la route de la victoire à venir « certaine et inéluctable ». Sinon, comment se lever chaque matin sans amertume ? Comment ne pas demander chaque jour, dans la séduction rhétorique ou la violence verbale que les journalistes ou autres médiateurs et créateurs se taisent ou changent leurs interprétations contrariantes ? La guerre contre la réalité qui tue ne se combat pas dans la réalité, elle se combat d’abord dans la tête des gens.

Le mal est présent partout : les sociétés latino-américaines caractérisées par la violence débridée et des inégalités extrêmes offrent le visage du devenir hideux de notre société, nous raconte JLM. La nuance ne passe pas en politique, il le sait et donc écrit, réécrit et raconte à l’encre noire le cours de l’histoire de la France telle qu’elle est et telle qu’elle va.

On ne fait pas de politique avec des regrets, de la mélancolie et des bons sentiments exactement comme en littérature où le mal doit être mis au cœur  du récit pour intéresser l’é/lecteur. Dans ce ballet entre politique et littérature se mettent en place des travestissements de la réalité. Comme en littérature, tous les variations, inversions et renversements sont permis. Tout est vrai. « La mémoire n’est pas un appareil photo. Celui qui la consulte la modifie selon ce qu’il y cherche et aussi ce qu’il en propose aux autres ensuite en le racontant9» Mais tous les citoyens ne sont pas des amateurs de séductions littéraires ou  ne sont pas sensibles aux narrations confusionnistes. Il est décidément difficile de voir ce que l’on voit.

 Quand il va en Amérique latine pour rêver et nourrir son imagination, JLM ne va pas chercher une forme de sagesse mais des correspondances magiques, extravagantes et parfois émouvantes. Dans l’ode à la beauté du monde et aux univers multiples qu’il offre, il trouve une forme de consolation qu’il peine à rencontrer en France sur le territoire réel de la politique. Là-bas, l’auteur est porté à rêver et à susciter des désirs. Dans ce transport, les arts et les amateurs y trouvent leur content mais le politique n’y perd-il pas les solutions ?

Maurice NAHORY

  1. 1https://melenchon.fr/2022/07/12/Déplacement en Amérique Latine – Melenchon.fr :

2 Blog du 27 juillet 20022 

3 Blog du 27 juillet 2022

4 (https://melenchon.fr/2022/07/17)   

5 Reporters sans Frontières (rapport annuel sur 2021). Classement RSF 2022 : Mexique 127/180 – (47,57) France 26/180 (78,53)

6 Le taux d’homicide volontaire en font un des pays les plus dangereux et meurtrier pour les journalistes.

7 L’invasion de l’Ukraine a eu lieu à 5h 30 le 24 février au matin et JLM a condamné la violation de la souveraineté de l’Ukraine à 7H00. Dans le même temps la fourniture d’armes par l’Union européenne est regrettée.

8 Mario Vargas Llosa : « Tous les romans disent la vérité à travers un mensonge », cité par Javier Cercas , « L’imposteur » (Arles, Actes Sud, coll. « Lettres hispaniques »,2015)                    

9 Blog du 27 juillet 2022