« Une beauté vulgaire » et « Le bon maître » deux romans de l’Argentin Damián Tabarowsky aux Éditions Noir sur Blanc

Damián Tabarowsky ne laisse pas indifférent et il faut surtout le lire. Les éditions Notabilia dans la collection Noir sur Blanc nous propose deux romans applaudis par la critique littéraire dont nous soulignons celle de Chronic’art : « Récits d’idées et de pensées mais jamais d’opinions, ses romans auscultent, dressent, déconstruisent les paradoxes de la psyché humaine et du monde contemporain ».

Photo : Editions Noir sur Blanc

Damián Tabarovsky est né à Buenos Aires en 1967. Diplômé en sociologie de l’École des hautes études en sciences sociales de Paris, en plus de ses romans, il a publié des essais (dont Literatura de Izquierda, « Littérature de gauche », en 2004, qui a suscité une intense polémique dans le monde littéraire argentin), et traduit des poètes et romanciers d’avant-garde. Il a également écrit un livre inédit sur Marcel Duchamp. Il est éditeur dans une des plus jeunes et plus inventives maisons d’édition de Buenos Aires, Malduce.

Dans une Une beauté vulgaire, une feuille se détache d’un arbre dans une rue de Buenos Aires. Tandis qu’elle tombe, elle va rendre compte des vies, des habitants de l’immeuble d’en face : leurs attentes, leur quotidien, leurs rêves, leurs désirs… Le Bon maître se déroule au 14 de Julio à Buenos Aires, une petite rue située dans un quartier autrefois industriel abritant des travailleurs anarchistes duquel il ne reste rien, ni usines, ni ouvriers, ni idéologies, seul le fantôme de la modernité, du progrès, de l’égalité, de la liberté, qui le hante encore, trois chiens sont dans un jardin. Leur maître les observe tandis qu’ils creusent, dans la terre et dans la mémoire.

Ces deux romans provocateurs, fous et pourtant extrêmement lucides, révolutionnaires par leur langue et leur ambition viennent composer le portrait multifacette de notre époque. Ils nous poussent à réfléchir sur nos illusions, nos peurs, la marchandisation globale et jusque de nos désirs, du concept même de désir.

Notabilia

Une beauté vulgaireLe Bon maître par Damián Tabarovsky, traduit de l’espagnol (Argentine) par Nelly Lhermillier aux édition Noir sur Blanc dans la collection Notabilia.