Le metteur en scène bolivien, Marcos Malavia, propose du 7 au 31 juillet, au Théâtre de l’Étincelle à Avignon, Les Bonnes ou la tragédie des confidentes de Jean Genet.
Photo : Malavia Teatro
Il est metteur en scène, auteur et acteur. Il est né à Huanuni, un petit centre minier dans l’altiplano bolivien. En 1980, après un coup d’état militaire, il est contraint de quitter son pays. Après avoir vécu trois ans au Chili où il approfondit sa formation théâtrale et passe un diplôme de chorégraphie, il obtient, grâce à un spectacle de mime Juan Cutipa se meurt, une bourse du gouvernement français qui lui permet d’entrer simultanément à l’École Internationale de Mimodrame Marcel Marceau et à la Compagnie Renault-Barrault, à Paris.
Après avoir obtenu en 1986, le diplôme de l’École Marceau, il se spécialise dans la mise en scène à travers diverses expériences comme assistant à la mise en scène : à l’Opéra de Paris, au Théâtre du Rond-Point, et plus longuement avec le Groupe Tsé dirigé par Alfredo Arias au CDN d’Aubervilliers. Puis il signe quelques mises en scène à Lyon, en Italie et à Paris. En 1990, il créé avec Muriel Roland la Compagnie SourouS, au sein de laquelle il signe une vingtaine de mises en scène parmi lesquelles La Grande Lessive de Maïakovski, Le Roi se meurt de Ionesco, Antigone de Brecht, Au bord de la vie de Gao Xingjian.
Depuis 1996, il co-dirige le festival Auteurs en Acte, qu’il a créé, d’abord à L’Isle sur la Sorgue dans le Vaucluse, puis à Bagneux dans les Hauts de Seine, ville où est implantée la Compagnie SourouS (www.auteursenacte.com). En 2004, il a fondé l’École Nationale de Théâtre de Bolivie, la première école de formation professionnelle théâtrale en Bolivie, à Santa Cruz, dont il est le directeur. Il est également auteur de plusieurs romans (Tragaluz, L’Epidémie de roses, Un corps en morceaux).
Du 7 au 31 juillet, Marcos Malavia met en scène Les Bonnes de Jean Genet: « Deux bonnes, sœurs, Madame et un amant dénoncé. Un complot. Amour et désamour. Haine et tentatives de meurtre. Une comédie tragique où Genet dénonce la société bourgeoise et les jeux de pouvoir, interroge les comportements moraux et l’identité. Voici une version jubilatoire de ce classique transporté dans l’univers de la Fête des morts au Mexique, travestissement appuyé par le masque du clown. Les Bonnes est bien un conte moderne à la langue cruelle et poétique« .
Service de presse
Théâtre de l’Etincelle à Avignon du 7 au 31 juillet à 18 h, avec relâche les 12, 19 et 26 juillet. Réservations au 04 90 85 43 91.