En 2021, le Soudan sera le pays invité de la dix-huitième édition du festival du cinéma africain de Tarifa du 28 mai au 6 juin avec la première rétrospective consacrée en Espagne à sa cinématographie avec un zoom sur l’Amérique latine.
Photo : Festival de Tarifa-Tanger
Deux réalisatrices algériennes, Lina Soualem et Rim Nakhli, ainsi que le réalisateur algérien Faycal Hammoum présenteront Leur Algérie, Nour et Toute la nuit. La ville de Tarifa accueille la 18e édition du festival de cinéma africain de Tarifa-Tanger entre le 28 mai et le 6 juin 2021, festival transfrontalier du sud de l’Europe sur les cinémas d’Afrique et ses diasporas. Cette rencontre culturelle et cinématographique s’organise annuellement entre deux continents, l’Europe et l’Afrique, deux pays, l’Espagne et le Maroc et deux villes, Tarifa et Tanger. Dans la section compétitive des longs métrages Hypermétropie sera Lina Soualem, réalisatrice franco-palestino-algérienne, fille des acteurs Hiam Abbass et Zinedine Soualem, qui, cette fois, s’est mise derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage. Leur Algérie est un documentaire intime, délicat et tendre sur ses grands-parents et sur l’identité des Algériens qui ont émigré en France après la Seconde Guerre mondiale. Pour Nour, nous rencontrons le regard d’une réalisatrice algérienne pour raconter la recherche d’un père. Nour de Rim Nakhli arrive à Tarifa après être passé par Locarno, l’Égypte et l’American Film Institute Festival. Nour et Adem partirent à la recherche de leur père, qu’ils ne voyaient plus depuis longtemps. Impatients de rencontrer leur père, ils traversent la ville pour arriver au lieu de rendez-vous, mais il n’apparaît pas. «Nour» est l’un de ces courts métrages qui revendiquent un droit et une liberté.
Le droit de trouver un chemin et la liberté d’échouer. Toute la nuit de Fayçal Hammoum sera également en compétition en África en breve». À la tombée de la nuit à Alger, Louisa apparaît à la sortie d’une gare du centre. Elle marche, publiant des avis de recherche. Elle plonge, fantomatique, dans l’obscurité de la ville. Alors commence une longue nuit de vagabondage dans les ruelles de la capitale. Un court métrage de Faycal Hammoum sélectionné pour l’édition 2021 du festival international des courts métrages de Clermont-Ferrand. Pour cette édition si spéciale, dans laquelle le festival atteint sa majorité en âge, une photographie de l’artiste sénégalais Omar Victor Diop, référence internationale de son pays par sa manière de capturer la diversité des sociétés et styles de vie africains modernes, est le héros de l’affiche, qui annonce le plus grand rendez-vous transfrontalier de cinéma africain dans le monde hispanophone.
Le FCAT compte à son tour sur le plus grand fonds cinématographique sous-titré espagnol spécialisé dans les cinémas d’Afrique. Les sections qui composent le Fcat sont : Hypermétropie, section compétitive de longs métrages avec films de fiction et de non-fiction ; Afrique sous peu, section compétitive de courts métrages ; Afroscope, sélection panoramique de films africains et internationaux à propos des réalités africaines contemporaines. La tercera raíz, cinéma latino-américain qui influence la diaspora africaine et Miradas españolas (Regards espagnols), avec des films de réalisateurs espagnols qui mettent l’accent sur l’Afrique.
En 2021, le Soudan sera le pays invité de la 18e édition du festival de cinéma africain avec la première rétrospective consacrée en Espagne à sa cinématographie. De plus, nous compterons une nouvelle année sur El Árbol de las palabras (L’Arbre des mots), le forum de l’industrie et de la formation du Fcat, un espace de connaissances spécialisées des cinémas africains et de leurs industries qui a pour objectif la création de synergies professionnelles favorisant la production et le positionnement commercial des nouveaux contenus cinématographiques provenant d’Afrique et de ses diasporas. Le Fcat développera également une nouvelle année Espacio Escuela (Espace école), la rame pédagogique du festival, un espace de rencontres et de sensibilisation pour le public scolaire au travers de projections de titres cinématographiques et sessions didactiques centrées sur les valeurs de diversité culturelle, coopération et solidarité. Le pays maghrébin et la communauté autonome andalouse sont des régions ayant une histoire commune, avec de profonds liens historiques et culturels que ce festival relie à nouveau en étendant un pont de cinéma et de culture dans le détroit de Gibraltar.
D’après L’Expression