L’association Pérou Pacha est à l’origine du Festival de cinéma péruvien de Paris dont la première édition a eu lieu en 2004. Cette année, la diversité culturelle est mise à l’honneur à travers les 24 films programmés. À travers cette sélection, le Festival souhaite contribuer à la reconnaissance du cinéma péruvien dont les productions sont de plus en plus nombreuses.
Photo : Visuel Festival Péruvien
Longs-métrages, courts-métrages et documentaires sont les trois catégories qui intègrent la compétition face à un jury composé d’acteurs, de réalisateurs, de scénaristes et de comédiens. Une quatrième catégorie Panorama hors compétition est réservée aux jeunes réalisateurs ou aux classiques du cinéma péruvien. L’association espère faire resplendir la culture péruvienne à travers le cinéma et ainsi séduire les acteurs de l’industrie cinématographique. Ce fut notamment le cas pour 16 films qui ont ensuite été distribués en France depuis la création du festival. Pour cette édition, les débats se feront en visioconférence et les séances seront programmées en fonction de la situation sanitaire mais elle ne tarit pas l’enthousiasme des participants et des organisateurs.
Entre « selva, costa et sierra » (la forêt, la côte et les Andes), la richesse culturelle du Pérou promet des productions cinématographiques variées et captivantes. À l’occasion du bicentenaire de son indépendance le 28 juillet 2021, le comité d’organisation a choisi cette année « une programmation engagée, symbolique et passionnante construite autour de cinéastes concernés par l’histoire mais aussi l’avenir du Pérou ». Ce souci de représentation est à saluer dans un pays où les inégalités ont tendance à éloigner le milieu rural, les communautés indigènes et les femmes de telles opportunités de reconnaissance et d’échange culturel.
La reconnaissance du cinéma péruvien est assez récente mais en 2009, La Teta asustada de Claudia Llosa avait attiré l’œil du monde entier sur celui-ci ainsi que sur les problématiques sociales du pays durant le conflit armé interne au Pérou de 1980 à 2000. Ce film à propos de son impact sur les femmes victimes de viol a remporté l’Ours d’Or à la Berlinale et a été nommé aux Oscars 2010 dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère. La réalisatrice à l’origine de ce chef-d’œuvre a d’ailleurs fait partie de la cinquantaine d’invités du festival depuis sa création.
Victoria GALLION
Tous les renseignements à propos du Festival de cinéma péruvien sont disponibles en ligne sur le site ici ou sur la page Facebook au même nom.