Mathieu Des Longchamps, jeune auteur-compositeur aux influences folk, musique latine et chanson française sort son premier album Vivo en Panamá (Je vis au Panama). Enregistré entre la France, l’Italie, l’Espagne et le Panamá, Mathieu Des Longchamps dévoile un album autobiographique dans lequel il raconte avec douceur, poésie et sincérité son enfance, son vécu, son désir de voyages et d’aventures, et ses histoires d’amour.
Photo : Panama Pages
Né à Montréal il y a trente-cinq ans, Mathieu Des Longchamps passe son enfance au Panamá, plus exactement à La Guaira, village situé entre la jungle panaméenne et la mer des Caraïbes. Il vit avec sa famille dans une cabane sur pilotis construite par son père. Dès son plus jeune âge, Mathieu baigne dans la musique. Ses parents sont musiciens. Sa mère est chanteuse folk et son père est un musicien de flamenco et de musique latine, spécialisé dans la harpe paraguayenne. La famille retourne en France, à Paris, et la Guaira devient alors le lieu de vacances.
C’est à l’âge de quinze ans que Mathieu Des Longchamps se prend de passion pour la guitare. Il étudie la musique à l’American School of Modern Music à Paris. Puis, à l’âge de dix-sept ans, il décide de poursuivre ses études musicales à Buenos Aires dans la même école. Ce sera le début de son voyage en Amérique latine. Après l’Argentine, il décide de partir trois mois, en Uruguay, avec un ami, en road trip. Artistes de rue, cette expérience sera fondatrice pour Mathieu. À son retour en France, il part s’isoler en Espagne dans la maison de sa grand-mère où il écrit dix-neuf chansons. Il continue de voyager et rencontre sa femme italienne qu’il rejoindra à Milan. Son environnement familial et sa vie faite de voyages vont venir nourrir et influencer sa musique et sa poésie. Bercé par le folk, la musique latine et la chanson française, Mathieu est un auteur-compositeur-interprète qui a su se trouver.
En 2018 et en 2019, il sort deux EP, Héros anonymes et Tenemos todo. Ces deux EP plantent le décor. Ils nous plongent dans une ambiance solaire, nous transportant à l’autre bout du monde. Ces deux EP constituent le prélude de son premier album Vivo en Panamá. Dans ce premier album autobiographique, Mathieu, nous conte avec sincérité, poésie et nostalgie son histoire atypique. Sa vie marquée par les voyages depuis qu’il est enfant. Vivo en Panamá est un retour aux racines, à l’enfance, à un paradis perdu. C’est aussi l’histoire d’une aventure. Celle du jeune trentenaire, qui pour retrouver le village de son innocence, traverse la jungle panaméenne muni d’un sac à dos et d’une machette.
L’album est composé de quatorze titres où se côtoient le folk caribéen, et la rumba cubaine, le français et l’espagnol. Vivo en Panamá est comme une porte qu’on ouvre et qui nous amène à découvrir la vie du jeune artiste. Il s’ouvre sur la page de son enfance, avec le titre La Guaira. Dans ce morceau, Mathieu dépeint le village qui l’a vu grandir. On sent son attachement profond quand il déclame, « para nada, olvidaré a esa Guaira » (pour rien au monde, je n’oublierai cette Guaira).
Une deuxième porte s’ouvre, cette fois sur l’amour. Mademoiselle Tomovic qui parle d’une histoire d’amour impossible en raison des différences d’âge. Ni les nuages et le vent qui évoque la fin tragique d’un amour. Un autre morceau emblématique de son album, Héros anonymes. C’est l’histoire d’un père ou de tous ces gens, qui, dans l’ombre et dans l’anonymat, malgré les obstacles et les difficultés, avancent pour que leur fils puisse voir la lumière.
La porte de l’album se referme avec le titre Vivo en Panamá, où Mathieu décrit son enfance, l’environnement qui l’entourait, la jungle, les cannes à sucre, sa cabane. Mais c’est surtout le morceau qui marque son retour au Panama. Avec ce premier album, on découvre un artiste d’une authenticité touchante. Il nous fait partir dans un voyage intime, un voyage aussi bien géographique que sensoriel et temporel.
L’album n’est pas seulement à écouter, il est aussi à regarder. Les clips vidéo qui ont été réalisés subliment les textes et la musique de Mathieu. Ils nous font voyager dans sa vie. Dans le titre, Tenemos todo, on peut voir des extraits de vidéos de Mathieu enfant, dansant et jouant avec ses copains. Il incarne la joie de vivre. On le suit aussi dans son aventure panaméenne, au milieu de la jungle, traversant les fleuves en pirogue. En parallèle de ce premier album, il signe aussi son premier documentaire, du même nom que l’album, qui retrace l’histoire de son voyage aux sources. Comme le dit Mathieu Des Longchamps, dans la bande-annonce du documentaire « Je préfère partir qu’arriver, parce que le départ c’est l’aventure vécue, et encore fantasmée. »
Stéphanie CAO