Son œuvre composée de 10 toiles de 5m de haut par 2m de large est directement installée sur les colonnes de la façade du Grand Palais, avenue Winston Churchill. Profitant de l’espace entre chaque colonne, l’artiste met en scène une file de personnes âgées qui attendent, chacune à distance de celle qui la précède. L’artiste colombienne investit la façade du Grand Palais jusqu’au 24 février 2021.
Photo : Le Grand Palais
Diana Velásquez est née en 1978 à Bogota. Elle vit et travaille aujourd’hui à Madrid, après avoir étudié les arts plastiques en Colombie et à New-York. Ses œuvres qui utilisent différents médias, interrogent la réalité des efforts qui sont faits pour atteindre le bien commun, et notamment la profonde fracture du consensus social et la montée d’une démagogie qui cherche à édulcorer les tensions plutôt qu’à les apaiser. Elles narrent les mésaventures de ce qu’on appelle le progrès. Son œuvre « L’attente » fait écho à la pandémie actuelle et l’accroissement de la précarité sociale et psychologique, notamment pour les personnes les plus vulnérables.
Selon l’artiste, « Cette œuvre cherche à faire réfléchir à quel point la pandémie a mis en lumière la précarité dans laquelle nous nous trouvons tous, mais qui atteint d’abord les plus faibles. Martin Luther King disait « Il est possible que nous soyons tous arrivés dans des embarcations différentes, mais maintenant nous sommes tous dans le même bateau ». Ce projet veut remettre en mémoire certains des passagers de notre bateau, les personnes âgées, et l’attente qu’ils affrontent au milieu d’une grande incertitude, et dans beaucoup de cas, d’une grande solitude. »
Le Grand Palais
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