Des ex-présidents de plusieurs pays latino-américains ont appelé le gouvernement de l’Équateur, présidé par Lenín Moreno, à respecter les principes internationaux qui assurent le respect de la démocratie effective dans ce pays andin.
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« Nous exprimons notre profonde préoccupation au sujet des décisions prises par les autorités électorales équatoriennes en vue d’interdire le groupement politique Révolution citoyenne auquel participe l’ancien président Rafael Correa, avec d’autres dirigeants politiques équatoriens éminents ». Dans ce communiqué, diffusé sur le réseau social Twitter, les ex-mandataires ont signalé que le mouvement avait été finalement écarté par le Conseil National Électoral (CNE) alors qu’il avait déjà commencé ses activités en vue des élections générales prévues en février 2021, quatre ans après avoir été légalement reconnu et une participation à trois processus de suffrages.
Comme ils l’ont souligné, le contenu du « Pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations Unies » est violé dans cette nation d’Amérique du sud, ainsi que la Convention américaine relative aux Droits de l’homme de l’Organisation des États Américains et la Constitution de l’Équateur elle-même, garantes du droit à la libre association, à la non-discrimination et à la participation politique.
Ils ont également averti que, bien que la Révolution citoyenne ait trouvé des espaces dans le parti Centre démocratique, des déclarations visant à ne pas accepter les inscriptions de ses candidats ont été faites par le plus haut organe électoral, sous prétexte de préceptes légaux inexistants, qu’ils considèrent comme une atteinte à la démocratie. Dans ce sens, ils ont également estimé que la position du CNE marginalise des millions d’Équatoriens, qui ont exprimé la volonté de soutenir le projet de l’organisation de Correa.
Le communiqué a été signé par les anciens dignitaires Cristina Fernández (Argentine), Luis Inacio Lula da Silva et Dilma Rousseff (Brésil), José Mujica et Tabaré Vázquez (Uruguay), Fernando Lugo (Paraguay) et Ernesto Samper(Colombie). Ont également signé le texte Evo Morales (Bolivie), Álvaro Colom (Guatemala), Martín Torrijos (Panama), Salvador Sánchez Ceren (El Salvador), Leonel Fernández (République dominicaine), Manuel Zelaya (Honduras). Plusieurs anciens commissaires ainsi que le président du Parlement du Marché commun du Sud (Mercosur), Oscar Laborde, se sont joints au mandat.
Par leur déclaration, les dirigeants latino-américains se joignent à des organisations sociales, politiques et des personnalités de la région, estimant qu’il n’y a pas d’état de droit en Équateur et qu’une persécution politique est en vigueur contre les opposants à l’exécutif actuel.
Prensa Latina *
Publié le 20 septembre et traduit par notre rédaction.