L’exposition Les Olmèques et les cultures du golfe du Mexique dévoile, pour la première fois en Europe, la richesse culturelle de la civilisation olmèque (1600 – 400 av. J.-C.) et son influence au-delà de ses frontières. Plus de 300 pièces provenant en grande partie de missions archéologiques échelonnées sur plus d’un siècle, révèlent la multiplicité des traditions artistiques, des croyances, des langages de la civilisation olmèque et des civilisations qui l’ont suivie (jusqu’à 1500 après. J.-C.).
Photo : Musée de Quai Branly
C’est dans la plaine côtière au sud des États actuels de Veracruz et de Tabasco que s’épanouit, au cours des deux millénaires qui ont précédé́ le début de l’ère chrétienne, la culture olmèque – du mot Olmán, « pays du caoutchouc ». Lieu des débuts de la vie villageoise et de l’urbanisation citadine, on y voit apparaître des sociétés complexes, architectes des premiers grands centres cérémoniels, dont la première pyramide au site de La Venta, vers 800 avant l’ère chrétienne.
La première section de l’exposition présente ainsi certaines des réalisations les plus importantes des sites de San Lorenzo et de La Venta. Lorsque le conquistador Hernán Cortés et son équipage débarquent près de Veracruz en 1519, plus d’une vingtaine de langues sont encore parlées dans la région. Cette diversité linguistique illustre bien l’importance de ces lieux de rencontres, d’échanges et de brassage culturel que sont la côte du golfe et l’isthme de Tehuantepec.
La deuxième section de l’exposition aborde l’apparition des premières formes d’écriture et de l’utilisation du calendrier du compte-long mésoaméricain, période qui marque la fin de la civilisation olmèque. Effervescente et pluraliste, la culture olmèque se caractérise par sa capacité́ à transmettre, au travers d’objets décoratifs et religieux, ses valeurs symboliques et idéologiques à de nombreux groupes parlant différentes langues et vivant dans des régions éloignées.
Couvrant une période de près de 2500 ans, les œuvres d’art et les objets somptuaires du Musée de Xalapa et du Musée national d’anthropologie du Mexique présentés dans la troisième section nous invitent à un parcours de découvertes jalonné par les plus beaux exemples de l’art statuaire préhispanique, de la civilisation olmèque aux cultures huastèques — dont près de vingt chefs-d’œuvre, notamment le superbe Adolescent de Tamohi.
L’exposition s’attache dans la quatrième section à présenter les offrandes faites aussi bien dans des lieux naturels, que des temples ou des contextes funéraires. Ce sont peut-être l’une les formes de pratique rituelle qui reflètent le plus les processus de changements culturels et la nature profondément multiethnique de la côte du golfe. La civilisation olmèque eut une influence considérable sur une grande partie du territoire mésoaméricain, comme l’évoque la cinquième et dernière section de l’exposition. Une pensée et des influences économiques, sociales, politiques, intellectuelles et artistiques qui perdureront jusqu’à la conquête espagnole.
Service de Presse
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