Après avoir programmé un Festival du Péristyle 2020 qui promettait de faire découvrir des musiciens du monde entier, le temps s’est subitement arrêté. Comme dans un film. Fini la musique, fini les voyages, les rencontres. Après des mois de silence et d’incertitudes, il était devenu évident, pour des raisons sanitaires et des raisons d’interdictions de voyages, qu’il ne serait pas possible de procéder comme prévu. Il nous a fallu réinventer une saison différente qui serait à l’image de notre nouvelle réalité : un Péristyle qui aurait lieu dans un monde mi-physique et mi-virtuel.
Photo : Opéra de Lyon
Le festival aura bien lieu cette année, mais nous n’aurons pas de scène extérieure et les musiciens joueront en direct, en souterrain, depuis notre amphithéâtre, sans public physique. Le son et l’image seront relayés sur le péristyle, et diffusés en livestream sur plateformes numériques. Le public sera présent, sur le péristyle, lui, en mode terrasse, à quelques mètres à peine des souterrains de l’opéra. Et pour célébrer un retour à l’activité de la ville tout entière, nous avons fait en sorte d’associer un grand nombre d’acteurs lyonnais à cette saison un peu inhabituelle. Une façon de retrouver le vivre-ensemble. Les partenaires qui nous accompagnent forment une espèce de fresque des Lyonnais, avec leurs esthétiques et leurs passions différentes, et représentent des associations, des écoles, des clubs, des radios – un panorama non exhaustif, bien sûr, du riche paysage lyonnais – une façon de célébrer, ensemble, un retour à la convivialité.
Extraits du programe
GRAHAM MUSHNIK & GUESTS En partenariat avec Radio Nova.
Lundi 13 et mardi 14 juillet – 19 h et 21 h – Gratuit.
Graham Mushnik :Axel Oliveres, alias Graham Mushnik, a fouillé dans tous les bacs à disques et les cimetières de claviers analogiques. Nourri à la soul, aux ambiances de films de série B, et à toutes les musiques pour Farfisa, sa production discographique s’en ressent.
AL QITHARA – Chant moyen-oriental – En partenariat avec Traces
Jeudi 16 et vendredi 17 juillet – 19 et 21 h – Gratuit
Hussam Kacho a quitté Bagdad, comme beaucoup de ses compatriotes, pour prendre la dangereuse route de l’exil. Installé à Lyon depuis peu, il partage le seul patrimoine qu’il a pu emporter avec lui : un trésor de chants accumulé au fil de ses 20 ans passés à jouer dans les clubs et les mariages irakiens. Un répertoire populaire fait de nostalgie, d’amours heureuses et malheureuses.
JAMES STEWART – Musiques africaine. En partenariat Black Atlantic Club.
Samedi 18 juillet de 19 h à 22 h – Gratuit
Black Atlantic Club Inspiré par les écrits de Paul Gilroy sur l’Atlantique Noir, James Stewart a fondé le Black Atlantic Club il y a 8 ans. Pour Gilroy, l’Atlantique Noir est un espace géographique, culturel et politique qui a sa propre histoire et ses propres codes…
« CRIOLLANDO » – Folklore argentin – Avec Nouveaux Espaces Latinos
Lundi 20 et Mardi 21 juillet – 19 h et 21 h -Gratuit
Criollando réinterprète et réinvente le riche patrimoine musical du nord de l’Argentine. Loin des tangos urbains de Buenos Aires, c’est l’Argentine des plaines et des campagnes qui prime ici. Le chacarera du Nord Ouest ou le chamamé de Corrientes y côtoient les chansons de gauchos, la zamba et les influences andines..
NOUIBA – Chaâbi algéro-lyonnais. En partenariat avec Radio Salam
Lundi 23 et mardi 24 juillet – 19 h et 21 h – Gratuit
Née en 1991, Radio Salam est, par son nombre d’auditeurs, la première radio associative de Lyon. Elle a pour objectif de défendre et partager l’héritage de générations nées de l’immigration arabe. Sa programmation généraliste s’adresse aux jeunes comme aux seniors, aux hommes comme aux femmes, et a pour but de promouvoir une culture arabo-musulmane commune et de permettre à ses auditeurs de vivre pleinement leur citoyenneté.
SOFA RECORDS – L’équipe Sofa
Samedi 25 juillet – De 19 h à 22 h – Gratuit
Disquaire (très) indépendant spécialisé en vinyles depuis l’an 2000 – bien avant le grand renouveau de ces dernières années, Sofa Records n’a peur de rien. Avec un goût parfait et un radar qui leur permet de dénicher des disques aux provenances souvent compliquées, ils font acte de découvreurs, de curators, d’influenceurs, de proxénètes du bon goût aventureux – et ils vous feront découvrir du psyché malgache, funk thaïlandais, reggae libyen, jazz africain et autres perles parfois obscures.
MAFILA KO / L’Ouest africain et irlandais. / avec le CMTRA
Lundi 27 et Mardi 28 juillet – 19 h et 21 h. Gratuit
Trois musiciens aux cultures apparemment différentes ont trouvé un terrain d’entente facilité par leurs parcours voisins. Leur répertoire a été composé spécifiquement pour Mafila Ko, et comprend des éléments de musique mandingue, représentée par la kora et le Ngoni de Adama Koeta, de musique traditionnelle irlandaise, avec les uilleann pipes et flûtes irlandaises de Julien Desailly , et la contrebasse de Julien Moneret, habitué des contextes jazz et expérimentaux. Une virtuosité et un cosmopolitisme au service de la pure création musicale.
RIO-LYON QUARTET / En partenariat avec Le Hot Club de Lyon
Jeudi 30 et vendredi 31 juillet – 19 h et 21 h – Gratuit
Rio-Lyon Quartet. Zaza Desiderio, Olivier Truchot et Thibaut François, musiciens de jazz habitués de longue date des scènes lyonnaises, entretiennent tous trois des liens étroits avec le Brésil. L’arrivée à Lyon du bassiste brésilien Marcel Bottaro leur a fourni un nouveau prétexte à établir des ponts entre Lyon et Rio, entre le jazz et les musiques brésiliennes. Leur répertoire mêle les influences et les références qui les nourrissent aux compositions personnelles baignées dans un double climat.
JAMES STEWART / Musiques africaine / avec Black Atlantic Club
Samedi 1er août – de 19 h à 22 h. Gratuit
James Stewart. Fondateur des soirées Black Atlantic Club, membre du collectif afro-disco Voilaaa Sound System, programmateur des soirées Palmwine Records et animateur sur Nova, James Stewart est le plus érudit et le plus funky des selectors de Lyon et outre-Rhône. Spécialiste des musiques de la diaspora africaine, James sait mettre un dance-floor en transe tout en captivant un public d’aficionados difficile à satisfaire. Ses sets, jamais semblables, passent de l’Afrique de l’Ouest, aux Antilles françaises, à la banlieue de Londres ou à Villeurbanne, tout en témoignant de la richesse et de l’histoire commune de toutes les diasporas africaines
LA FELINE / Pop française / En partenariat avec le Marché Gare
Lundi 3 et mardi 4 août – 19 h et 21 h. Gratuit
La Féline. On l’avait remarquée lors de l’Opération Martel, organisée à l’Opéra Underground en Septembre dernier par le guitariste Seb Martel. La Féline – entité de l’auteure et musicienne Agnès Gayraud – ne fait ni de la chanson à texte ni de la pop progressive. Elle s’est inventée son propre monde où le sens et la forme s’imbriquent avec aise et élégance, sans souci d’antécédents ou de genre, avec des accents folk ou psychédélique qui possèdent la sincérité et le raffinement de sa prose. En mode femme orchestre, elle s’accompagnera, en solo, avec une panoplie de guitares, claviers et sons préparés.
CRIMI / Soul de Sicile
Jeudi 6 et vendredi 7 août. 19 et 21 h. Gratuit
C’est une Sicile arabisante que chante Julien Lesuisse – que l’on connaissait déjà en mode raï avec le groupe Mazalda. Sa Sicile un film tourné en noir et blanc, sillonnée de motos en quête d’émotions fortes, et placée sous la double protection de l’Algérienne Cheikha Rimitti et de la Sicilienne, Rosa Balistreri. Une musique faite de passion et de rêve.
DOKA / DJ, digger et collectionneur : En partenariat avec le Marché Gare
Samedi 8 août. De 19 h à 2 2h. Gratuit
Collectionneur passionné et DJ émérite, Doka a pour mission de faire découvrir les joyaux oubliés des cultures populaires et underground. Avec une oreille sur la piste de danse, et une autre dans les discothèques aux collections secrètes, Doka allie groove et curiosité – Du funk carioca au highlife ghanéen et aux sentiers perdus de la pop du Moyen-Orient et des musiques caribéennes.
DIRECTION SURVET / Explorations intergalactiques. / Le Périscope
Lundi 10 et mardi 11 août. 19 h et 21 h. Gratuit
Direction Survet. La question de genre ne devrait bien sûr jamais se poser, mais moins elle est pertinente, plus elle nous intrigue. Alors, prog-rock ? Musique expérimentale ? Digressions psychédéliques ? Musique de transe ? Direction Survet, au nom évocateur (n’est ce pas?) n’est rien de tout ça. Plutôt un palimpseste qui doit sa gabelle à une myriade d’univers sonores parallèles – la bande sonore d’un film d’exploration intergalactique ébauché par un Philip K. Dick allemand ? Voilà vingt ans que le groupe existe, un peu en pointillé. Et nous sommes ravis qu’ils aient choisi l’Opéra Underground pour leur retour.
SEBASTIEN FELIX QUARTET / Jazz manouche /
Jeudi 13 et vendredi 14 août. 19 h et 21 h. Gratuit
Figure majeure d’un jazz manouche proche du standard établi par Django Reinhardt, Sébastien Félix, issu d’une famille manouche, débute l’apprentissage de la guitare vers l’âge de 13 ans et collabore rapidement avec les grandes figures du genre -Stochelo Rosenberg, Tchavolo Schmidt, Lulu Reinhardt. Son quintet est à l’image du Hot Club de France dont il s’inspire avec brio sans jamais platement l’imiter, avec un son et une virtuosité qui lui sont propres.
FLORENCE MAMBO CHICK / Sets vinyles /
Samedi 15 août, De 19 h à 22 h. Gratuit
Florence Mambo Chick est une collectionneuse de vinyles rares, diggeuse et spécialiste en tout style – avec un intérêt pour la Colombie, Saint-Domingue, le Cap-Vert, la Turquie, la Grèce et les tropiques latins et africains. Florence Mambo Chick ne s’en tient pas à un genre particulier, elle sait trouver des esthétiques communes entre des musiques en théorie peu apparentées. Elle est DJ résidente à la Gravière de Genève et a tourné un peu partout dans le monde. Avec son comparse Jean Toussaint, elle se produit également sous le nom de “Les Diplomates”.
THE JOEL FORRESTER TRIO / About Time / Jazz en diagonale
Lundi 17 et mardi 18 août. 19 et 21 h. Gratuit
Le pianiste et compositeur Joel Forrester est une des grandes personnalités musicales de la scène new-yorkaise. Dans les années 80, son groupe The Microscopic Septet redéfinissait le jazz downtown. Compositeur prolifique, il est l’auteur, entre autres, d’un des génériques cultes de la National Public Radio. Fortement influencé par Thelonious Monk, qui fut un de ses mentors, il puise également dans le bebop, le boogie et ce qu’il appelle ses “pièces de salon” – Il est aussi un accompagnateur expert de films muets. Joel Forrester sait à la fois être excentrique et ludique, et allier l’abstraction au groove.
TRIO NYSNØ / Musique pour Euphone /
Jeudi 20 et vendredi 21 août. 19 h et 21 h. Gratuit
Trio Nysnø. Composé de Christophe Roldan, percussionniste de l’orchestre de l’opéra de Lyon, Eric Longsworth, violoncelliste qui navigue entre le jazz, le symphonique et les musiques contemporaines et Frédéric Bousquet, spécialiste de l’euphone, le trio Nysnø est un projet qui ne ressemble à aucun autre. Le répertoire met en avant l’euphone, un instrument rare qui date du 18e siècle – une sorte d’orgue de verre, proche du Glass Armonica de Benjamin Franklin, qui produit un son cristallin au moyen de lamelles de verres frottées. Le trio puise dans des répertoires divers qui vont de la musique sacrée à la création contemporaine et leur univers sonore s’apparente à une méditation onirique qui transcende la singularité de l’instrumentation.
FLAVIEN TAULELLE : MAGHREB TAPES CLUB / DJ set K7
Samedi 22 août, De 19 h à 22 h. Gratuit
Flavien Taulelle. Si on en croit les historiques et les rétrospectives culturelles, les grands mouvements musicaux liés à l’immigration maghrébine sont des phénomènes essentiellement parisiens. Du chaâbi de Dahmane el Harrachi aux cassettes de raï qui circulaient à Barbès, Paris aurait été le terrain unique d’un épanouissement créatif sans comparaison.
MERLINE TRIO / Airs balkano-suédoise. / En partenariat avec le CMTRA
Lundi 24 et mardi 25 août. 19 h et 21 h. Gratuit
Merline réussit à établir un axe Bulgarie-Suède, peu évident aux néophytes que nous sommes, mais pourtant tout à fait convaincant. Le tapan bulgare soutient les accents scandinaves, et les cordes frottées du violoncelle se mélangent aisément aux harmoniques du nyckelharpa suédois. La richesse harmonique et rythmique de la musique et l’intelligence euphonique des arrangements contribue à l’aspect naturel d’une musique profondément originale. Jenny Demaret s’est formée en Suède à l’Institut Erik Sahlström, seule école consacrée au nyckelharpa – un instrument traditionnel apparenté à la vielle. Élodie Poirier a étudié la musique médiévale à la Haute École de Musique de Genève et le percussionniste, Jérôme Salomon, élève du maître de tombak iranien, Pedram Khavarzamini, est spécialiste des musiques traditionnelles de l’Orient lointain et proche.
STEPHANE VINCENZA TRIO / Du swing au be-bop
Jeudi 27 et vendredi 28 août. 19 h et 21 h. Gratuit
Stéphane Vincenza Trio. Fruit d’une révélation post-traumatique, la vocation de pianiste de Stéphane Vincenza lui vient après avoir subi un accident, alors qu’il avait déjà une vingtaine d’année. Sa passion de la musique – la sienne et celles des autres – l’a transformé en autodidacte qui vit le jazz au quotidien – de l’organ trio au be-bop, Vincenza conserve un sens du groove et du swing qui propulse sa musique et lui donne un aspect perpétuellement jubilatoire.
JAMES STEWART / Diaspora africaine / Avec Black Atlantic Club
Samedi 29 août. de 19 h à 2 2h. Gratuit
James Stewart. Fondateur des soirées Black Atlantic Club, membre du collectif afro-disco Voilaaa Sound System, programmateur des soirées Palmwine Records et animateur sur Nova, James Stewart est le plus érudit et le plus funky des selectors de Lyon et outre-Rhône. Spécialiste des musiques de la diaspora africaine, James sait mettre un dance-floor en transe tout en captivant un public d’aficionados difficile à satisfaire. Ses sets, jamais semblables, passent de l’Afrique de l’Ouest, aux Antilles françaises, à la banlieue de Londres ou à Villeurbanne, tout en témoignant de la richesse et de l’histoire commune de toutes les diasporas africaines.
Le Quatuor Wassily / Présenté en collaboration avec le CNSMD
Lundi 31 août et mardi 1er septembre / 19 h et 21 h. Gratuit
Les frontières entre les styles musicaux sont un peu plus poreuses tous les jours, et les quatuors à cordes sont souvent là pour nous en convaincre. Ce ne fut pas toujours le cas. Dans les années 50 et 60, certains musiciens contemporains percevaient le quatuor comme un outil préhistorique au service d’un classicisme démodé, mais depuis l’apparition, il y a 40 ans, du Kronos quartet, en Californie, ou du quatuor Arditti à Londres, les quatuors contribuent à brouiller les pistes entre musiques savantes et populaires.
FORRÓ DE REBECA. Forró roots du Nordeste brésilien
Jeudi 3 et vendredi 4 septembre 19 h et 21 h. Gratuit
Forró de Rebeca. Le forró est une des musiques les plus emblématiques du Nordeste brésilien – une musique de fête, dominée par l’accordéon, et popularisée par le grand Luis de Gonzaga – responsable de ses succès les plus marquants. Forró de Rebeca nous plonge dans un forró plus rural, une musique des campagnes, souvent jouée par des fermiers, amateurs mais non moins virtuoses, présences indispensable des fêtes de village. La rabeca – un violon rustique d’origine portugaise – y est aussi prisée que l’accordéon. Le groupe franco-brésilien s’est fait remarquer par la critique française avec ses différents projets et collaborations, y compris le Sociedade Recreativa avec lequel ils ont tourné en Europe et au Brésil.
Programme détaillé sur site