Seule présumée coupable du meurtre de sa meilleure amie, Dolorès Dreier, jeune étudiante argentine, attend son procès depuis deux ans. Sa famille, soudée, a fait appel au meilleur avocat de la ville. Avec son équipe, elle prépare minutieusement sa défense. Mais à quelques jours du procès, Dolorès est au centre d’un véritable déchaînement médiatique. Des secrets font surface, la solidarité familiale se fissure, Dolorès s’isole, et la stratégie de défense vacille.
Photo : Acusada
Il s’agit d’un film de fiction, même s’il y a eu des affaires semblables en Argentine et en Italie, qui veut montrer comment l’attente et le pouvoir de la télévision vont agir sur une jeune fille accusée du crime de sa meilleure amie et qui attend son procès depuis deux ans. Au cours du film l’important n’est pas de savoir si Dolorès est coupable ou non, mais d’interroger ce visage angélique interprété par Lali Espósito.
Lali est convaincante dans le personnage et son travail est renforcé en étant entourée par une grande distribution secondaire dans laquelle s’illustrent Leonardo Sbaraglia (en tant que son père) et Daniel Fanego, l’avocat, qu’on avait vu dans L’ange. Gael Garcia Bernal joue le rôle du journaliste.Pour que tout cela soit crédible l’action se passe dans un milieu bourgeois et plutôt aisé qui se décompose petit à petit.
Gonzalo Tobal, né à Buenos Aires en 1981, a fait ses débuts en 2012 avec Villegas, une production indépendante, après avoir réalisé le court-métrage Cynthia todavía tiene las llaves en 2010. Acusada fut présenté à la Biennale de Venise et au Festival de Toronto en 2018. Un film à découvrir à partir du 10 juillet.
Alain LIATARD
Acusada de Gonzalo Tobal, Argentine, Drame, Judiciaire, Thriller, 1 h 53 – Voir la bande annonce