Avec un écart de 2% des voix, le candidat social-démocrate Laurentino «Nito» Cortizo a dépassé le candidat de droite Rómulo Roux lors des élections présidentielles du 6 mai dernier, devenant ainsi le nouveau président de la République du Panamá. Les résultats : 33,08% pour le social-démocrate, contre 31,06% pour le candidat de droite. Le candidat indépendant Ricardo Lombana est resté loin derrière ses adversaires avec 19,34% des voix.
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Par le scrutin de 95% des bulletins, le tribunal électoral du Panamá a désigné la victoire du social-démocrate comme «irréversible». Après trois tentatives en tant que candidat à la présidence, Laurentino Cortizo est toujours resté sûr de lui, puisqu’il était le candidat favori avec 44% des intentions de vote de la part des électeurs lors du dernier sondage. D’autre part, M. Roux n’était pas convaincu par les résultats et a annoncé : « Aujourd’hui [dimanche], nous n’allons accepter aucun type de résultat.» Il a également averti qu’il ne reconnaîtrait pas des résultats extra officiels tant qu’il n’aurait pas examiné les bulletins physiques. La proclamation officielle en tant que président pour le mandat 2019-2024 correspond à la Junta Nacional de Escrutinio (Commission nationale du contrôle), qui effectuera l’acte protocolaire le jeudi 9 mai, dans le centre de conventions Atlapa.
Pour un mandat de cinq ans, M. Cortizo succédera à Juan Carlos Varela, et héritera de la responsabilité de traiter avec la complexe réputation du pays, entachée par les «Panama Papers» ou le scandale d’Odebrecht. Par ailleurs, le nouveau président devra également faire face à des démarches internationales, telles que les relations commerciales avec la Chine et les
États-Unis.
Laurentino «Nito» Cortizo est candidat du Parti révolutionnaire démocratique (PRD). Il a été membre de l’Assemblée législative entre 1994 et 2004, dont il a été le président entre les années 2000 et 2001. Sur son site web nitocortizo.com, il invite la population à s’informer sur lui et sa carrière politique en complète transparence.
En tant qu’ancien ministre du Développement agricole, M. Cortizo manifeste ouvertement sa passion pour le bétail de haute génétique, et se proclame «premier ouvrier du pays» pour «sauver» le Panamá. Ses promesses sont de «fermer la fissure de l’inégalité et que personne ne reste derrière». Sa campagne électorale et ses partisans soulignent l’humilité et la sensibilité sociale de M. Cortizo, au contraire de ses détracteurs qui sont entachés par des scandales de corruption. Selon M. Cortizo, «On va réussir sans voler».
Amaranta ZERMEÑO