Selon l’agence financière et économique suisse (AGEFI), si les renégociations de l’Aléna ne débouchent pas, le président mexicain a évoqué la possibilité d’un accord bilatéral avec le Canada. Le Canada et les États-Unis se sont en effet lancés dans une série de délicates négociations pour parvenir à renouveler l’accord qui unit les trois pays dans une vaste zone de libre-échange depuis 1994.
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Le Mexique cherchera à signer un accord bilatéral avec le Canada si Ottawa et Washington ne parviennent à un compromis pour réformer l’Aléna, a affirmé vendredi le président-élu mexicain, Andrés Manuel López Obrador.
Le Mexique et les États-Unis sont parvenus à trouver un compromis en août, mais le président américain Donald Trump a indiqué que l’accord pourrait ne pas inclure le Canada. La dernière ronde de négociations entre le Canada et les États-Unis qui s’est achevée jeudi n’a pas abouti à un accord. Le Mexique a régulièrement répété sa volonté de prolonger l’accord trilatéral, une position réaffirmée par M. López Obrador, qui doit prendre ses fonctions le 1er décembre.
Mais si les États-Unis et le Canada échouent, «il faudra maintenir l’accord [avec les États-Unis] et essayer d’obtenir un accord similaire avec le Canada», a expliqué à la presse AMLO lors d’un déplacement dans l’État de Sonora (nord).
Le vétéran de gauche, qui a remporté une large victoire lors de l’élection présidentielle du 1er juillet, a indiqué qu’il avait jusqu’à présent de bonnes relations avec l’administration Trump. «J’espère de tout mon cœur qu’il en sera toujours ainsi» a souligné AMLO. «Nous sommes voisins. Nous ne pouvons pas être distants. Il nous faut parvenir à établir une relation de respect et de coopération» a-t-il poursuivi.
López Obrador, 64 ans, a également publié sur Twitter une vidéo depuis la frontière avec les États-Unis, dans laquelle il s’est engagé à inciter les migrants à rester du côté mexicain en lançant un plan de développement économique de la zone frontalière à partir du 1er janvier. Le plan prévoit notamment des exonérations d’impôts et le doublement du salaire minimum, afin de stimuler emploi, consommation et investissements.
D’après l’AGEFI