Pour sa 32e édition, la Fête du Livre de Bron, festival consacré aux littératures contemporaines et aux sciences humaines qui donne la parole aux écrivains et s’adresse à tous les publics, se déroulera du 7 au 11 mars 2018. À travers des tables rondes thématiques, des dialogues d’auteurs, des grands entretiens, mais aussi des lectures musicales, des performances et des séances de dédicaces, rencontrez les plus grands écrivains de notre temps et les œuvres qui éclairent le monde d’hier et d’aujourd’hui, dont l’écrivaine cubaine Karla Suárez pour parler de son dernier roman, Le fils du héros.
Photo : Karla Suárez/Wikipedia – Fête du Livre de Bron
Face à l’extrême richesse de la production littéraire française et internationale, l’équipe du festival a choisi cette année de privilégier une programmation organisée en cycles de rendez-vous thématiques : « La littérature est un sport de combat » réunit des rencontres d’auteurs consacrées aux différentes facettes de la littérature française (l’histoire, le roman familial, l’enfance, le roman social, la littérature de voyage…).
Dans « Penser l’époque », on retrouve des débats sur les grandes préoccupations du monde actuel en compagnie d’essayistes et de chercheurs dont les travaux portent sur les migrations, l’écriture de l’histoire, la crise syrienne ou l’héritage de mai 68 à l’occasion des 50 ans de la révolution de mai… Ajoutez à cela une journée de réflexion sur les liens entre l’écrit et les écrans, un grand cycle sur l’exofiction intitulé « D’autres vies que la sienne », des rencontres avec les lycéens, le studio de France Culture avec des émissions en direct dans la grande librairie, les spectacles et ateliers jeunesse…
Et, comme chaque année à la Fête du Livre de Bron, une grande variété dans les propositions artistiques en plus des traditionnelles rencontres avec les écrivains invités – des lectures musicales, des concerts littéraires, des performances, des projections de films et même une sieste littéraire et acoustique – qui prouve que « La littérature est un spectacle vivant ».
Parmi les cent invités du festival – romanciers, artistes, philosophes, historiens, poètes, comédiens, illustrateurs… –, la Cubaine Karla Suárez représentera la littérature latino-américaine pour la section littérature étrangère. Née à La Havane en 1969, elle est ingénieur en informatique, et vit actuellement à Lisbonne. En 2000, elle obtient le prix Lengua de Trapo pour son premier roman, Tropique des Silences. Suivront La Voyageuse (2005) et La Havane année zéro (prix du livre insulaire et prix Carbet de la Caraïbe et du Tout-Monde). Ses ouvrages ont été traduits en plusieurs langues et parfois adaptés au théâtre et au cinéma. En 2007, elle a fait partie de la sélection des 39 meilleurs jeunes auteurs latino-américains du Hay Festival.
Dans le cadre du cycle « Usage(s) du monde », qui décline des tables rondes mettant en valeur le regard porté sur le monde par des écrivains venus des quatre coins de la planète (Belgique, Haïti, Ukraine, Cuba, Grande-Bretagne, Italie, Syrie…), et dont les livres nous plongent dans la réalité de leur pays, qu’elle soit passée ou présente, Karla Suárez participera à la table ronde « No(s) Génération(s) » le samedi 10 mars à 11 H au Magic Mirror, en compagnie de la Française Nathalie Azoulai et de l’écrivaine ukrainienne Zanna Sloniowska, pour parler de son dernier roman publié aux éditions Métailié en 2017, Le fils du héros, qui suit le parcourt d’Ernesto depuis ses 12 ans, lorsqu’on lui annonce la mort de son père dans les troupes cubaines envoyées en Angola.
Ces trois auteures d’origines géographiques différentes proposent des romans où les histoires familiales sont intimement liées aux soubresauts de l’histoire, de la société cubaine aux relations russo-ukrainiennes en passant par la France des années 60… Trois livres qui sont à la fois des grandes fresques familiales et des romans politiques dans lesquels on retrouve un regard kaléidoscopique sur l’héritage, la transmission, les générations et la lutte, en particulier des femmes, dans des contextes historiques et sociétaux d’une grande complexité.
Karla Suárez sera également présente à Lyon lors de la 12e édition des Assises Internationales du Roman qui se tiendront du 21 au 27 mai 2018, en compagnie de quatre autres écrivains latino-américains : le Péruvien Renato Cisneros, l’Argentin Alberto Manguel, le Franco-Vénézuelien Miguel Bonnefoy et l’Argentin Carlos Gamerro.
La Fête du Livre de Bron est en entrée libre, sauf mentions particulières pour la Journée de Réflexion du 9 mars, le concert littéraire de Capitaine Alexandre au Jack Jack le jeudi 8 mars et la projection du film Éditeur au cinéma les Alizés le vendredi 9 mars. Venez nombreux !
Retrouvez plus d’infos sur la Fête du Livre de Bron
Le fils du héros de Karla Suárez, traduit de l’espagnol (Cuba) par François Gaudry, éd. Métailié, 272 p., 20 €.