Cupisnique, Mochica, Chimú, Lambayeque… Loin d’avoir dans notre imaginaire la puissance évocatrice des Incas, ces cultures anciennes du Nord du Pérou ont pourtant porté les germes du plus vaste empire préhispanique. Enquête sur les traces de ces civilisations disparues, avec pour toile de fond une réflexion sur le pouvoir. Du 14 novembre 2017 au 1er avril 2018, exposition présentée au Musée du quai Branly à Paris, en partenariat avec le ministère de la Culture du Pérou.
Photo : Musée Qua Branly Jacques Chirac
Au pied de la cordillère des Andes, sur la côte nord du Pérou, se trouve l’un des déserts les plus arides du globe. Un territoire inhospitalier sur lequel se sont épanouies de nombreuses cultures aujourd’hui tombées dans l’oubli, éclipsées dans l’imaginaire par l’Empire Inca. Parmi ces sociétés anciennes, les Mochicas (ou Moché) – sans doute l’une des premières à avoir construit une structure étatique – ont posé, il y a plus de 1500 ans, les bases de la civilisation préhispanique.
S’appuyant sur les récentes avancées archéologiques réalisées dans la région – sur les sites des Huacas près de Trujillo ou des tombes royales de Sipán notamment –, l’exposition se propose d’étudier l’origine et l’organisation du pouvoir dans ces sociétés anciennes. Parmi les dieux célestes, les rois, les élites et seigneurs urbains, les guerriers et prêtres ou prêtresses, qui détenait ce pouvoir ? Comment se manifestait-il ? À travers près de 300 pièces dont des céramiques uniques, une enquête archéologique sur la succession des systèmes politiques. En hommage à Santiago Uceda (12 octobre 1954 – 14 janvier 2018), commissaire de l’exposition, archéologue et ancien directeur du musée Huacas de Moche au Pérou.
D’après le Musée du quai Branly