Le Chili a confirmé ce vendredi l’arrivée de soixante-dix Syriens qui s’étaient réfugiés au Liban dans le cadre d’un programme de réinstallation destiné aux familles victimes du conflit armé en Syrie, soutenu par le HCR.
Photo : El Ciudadano
Les réfugiés syriens – 15 familles, soit 36 adultes et 34 enfants – arriveront au Chili jeudi prochain ; elles constituent le premier groupe sur les 120 personnes victimes de la violence en Syrie qui seront accueillies dans le cadre du Programme de réinstallation des réfugiés syriens, annoncé par la présidente Michelle Bachelet il y a deux ans. L’arrivée de ces familles « représente un défi pour la société chilienne, afin de démontrer la solidarité des Chiliens tendant la main à un peuple qui a souffert d’une cruelle guerre civile », explique Alfredo del Río, coordinateur du programme, dans un communiqué officiel.
Les réfugiés se trouvent actuellement dans différents centres d’hébergement au Liban ; un pays qui a accueilli, depuis le début du conflit, près d’un million de Syriens placés sous la protection du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). « Ces familles ont dû être mises à l’abri afin d’échapper aux conséquences directes d’une guerre et de la violence qu’elle engendre », souligne quant à elle Delfina Lawson à la tête du HCR au Chili.
Les 70 Syriens seront réinstallés au sein des communes de Macul (province de Santiago) et de Villa Alemana (partie centrale du Chili). Dans le but de faciliter leur insertion, ils recevront des cours d’espagnol, seront aidés dans leurs démarches administratives afin de régulariser leur situation, de trouver un emploi et une école pour leurs enfants, le tout sous la tutelle du HCR et du Vicariat pastoral de l’Église catholique. Les 50 Syriens qu’il reste à accueillir le seront, mais aucune date d’arrivée au Chili n’est encore fixée.
Jusqu’en 2015, le Chili a octroyé des visas de tourisme ou de résidence à plus de 300 Syriens. La communauté syrienne au Chili compte 80 000 personnes. En 2008, le Chili a également accueilli 117 Palestiniens qui vivaient en Irak. Actuellement, il n’y a pas de « réfugiés » palestiniens puisque tous ont été nationalisés. La communauté palestinienne au Chili atteint les 300 000 personnes ; ce qui fait d’elle la plus importante à vivre en dehors des territoires occupés par Israël au Moyen-Orient.
D’après EcoDiario,
Traduit par Marlène Landon