Après sa courte victoire face à Keiko Fujimori lors des dernières élections présidentielles (50,12 % contre 49,88 % des voix), le président élu Pedro Pablo Kuczynski doit former un nouveau gouvernement afin de diriger le Pérou pour les cinq années à venir. Alors qu’il s’apprête à prendre ses fonctions le 28 juillet, il dévoile peu à peu les noms des ministres qui composeront son gouvernement.
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Ollanta Humala va prochainement céder sa place à Pedro Pablo Kuczynski, son successeur à la tête du Pérou, et leader du parti Peruanos por el Kambio (PK). Cette passation de pouvoir induit également un renouvellement du cabinet ministériel qui l’accompagne. Kuczynski souhaitait que ce dernier soit équilibré, représentatif des hommes et des femmes, et de diverses tranches d’âges. Ainsi, 18 ministres intègreront le gouvernement Kuczynski dès la fin du mois de juillet, parmi lesquels : Alfredo Thorne comme Ministre de l’Economie, Carlos Basombrío comme Ministre de l’Intérieur, ou encore Mariano Gonzáles comme Ministre de la Défense. Plusieurs de ces personnes sont d’ores et déjà dotées d’une importante expérience politique.
Egalement, Fernando Zavala a été annoncé comme futur Premier ministre ; cet économiste de 45 ans dit vouloir moderniser le pays, qui a néanmoins déjà beaucoup avancé ces dernières années. Selon Kuczynski, lui même ancien banquier à Wall Street, Zavala a une très bonne connaissance du fonctionnement du pays et de la fonction publique, puisqu’il a déjà été ministre de l’Economie sous le mandat d’Alejandro Toledo. Le pedigree de Zavala ne serait pas complet sans ajouter qu’il est actuellement PDG du groupe Backus, qui n’est autre qu’une filiale locale du deuxième brasseur mondial SABMiller. C’est à la fois son âge encore relativement jeune, et son poste actuel de dirigeant d’entreprise, qui interrogent la pertinence de sa nomination au poste de chef du gouvernement. Cependant, les défis qui se profilent pour ce nouveau gouvernement sont nombreux : réduction de la pauvreté, proximité avec les citoyens, développement du pays, enjeux sécuritaires, soutien de l’économie… De plus, le Congrès demeure aux mains des alliés de Fujimori, puisque la majorité appartient encore au groupe Fuerza Popular (FP).
Anaïs DUEE