Le 28 décembre 2015, la Cour suprême chilienne a ratifié un jugement qui lui permettra de demander à l’OEA (Organisation des États Américains) d’envoyer des émissaires au Venezuela pour contrôler l’état de santé de Leopoldo López et Daniel Ceballos, leaders de l’opposition, incarcérés depuis 2014. Ceci, après avoir rejeté une requête en annulation du Conseil de Défense de l’État.
Les deux hommes purgent leur peine après des jugements très critiqués en raison de nombreux vices de procédure. La Haute Cour chilienne a revalidé le verdict après avoir rejeté une requête en annulation déposée par le Conseil de Défense de l’État. Par conséquence, la Cour Suprême a ordonné au gouvernement de la présidente, Michelle Bachelet de se présenter à la Commission des droits de l’homme de l’OEA, afin de leur demander de rendre visite aux dirigeants emprisonnés. À la faveur de cette expertise, le tribunal a accepté le recours de protection qu’ont déposé deux avocats chiliens, en faveur des deux prisonniers, et estimé que toutes les conditions étaient requises pour qu’intervienne la juridiction internationale des droits de l’homme. La Cour a confirmé qu’au Venezuela, “les tribunaux ne semblaient pas assurer une protection suffisante” à López et Ceballos.
López a été condamné en septembre 2015 à plus de 13 ans de prison, au prétexte, selon le gouvernement du président Nicolás Maduro, d’avoir été l’instigateur des violentes manifestations de 2014. Il est incarcéré dans la prison Ramo Verde de Caracas. Ceballos, ancien maire de San Cristóbal a également été condamné en 2014, mais il est assigné à résidence et non emprisonné, pour raisons de santé. La motion de la Cour suprême du Chili rejoint ainsi la plaidoirie du nouveau président argentin, Mauricio Macri, lors du dernier sommet de Mercosur, en faveur de la libération des deux opposants vénézuéliens.
Traduit par
Catherine Traullé