30 novembre – CUBA – La compagnie aérienne espagnole Iberia étendra, à partir du 1er décembre, sa liaison à La Havane avec six vols par semaine depuis Madrid, sauf le jeudi, avec son plus gros avion – un A330-300 – d’une capacité de 278 passagers.
30 novembre – HAÏTI – La rage est encore présente en Amérique latine et 70 % des décès dus à la rage dans la région se produisent en Haïti, les autres pays touchés par cette maladie sont la Bolivie, la République dominicaine, le Guatemala et le Brésil. Le pays compte sur l’aide internationale pour vacciner un demi-million de chiens. On déplore environ 200 décès par an.
30 novembre – GUATEMALA – Les autorités ont repris le contrôle de la prison de haute sécurité situé dans la province de Escuintla au sud de la ville de Guatemala, après la mutinerie qui a pris fin avec la mort de 16 détenus.
30 novembre – URUGUAY – Le pays a fêté le 80e anniversaire du Ballet national de l’Uruguay, avec des galas. À cette occasion, le président de la République de l’Uruguay, Tabaré Vázquez, a remis à son dirigeant Julio Bocca [photo] la médaille Agustini, la plus haute distinction culturelle du pays. Julio Bocca dirige le groupe depuis cinq ans et l’a élevé au statut international. Dans le même temps, Julio Bocca est devenu Chevalier des Arts et des Lettres de la République française.
30 novembre – VENEZUELA – L’opposition vénézuélienne exhorte les militaires à superviser les élections. À une semaine des élections parlementaires, la séance plénière de la Table de l’unité démocratique (MUD), la coalition d’opposition favorite, selon les enquêtes, pour obtenir la majorité des sièges, a envoyé un message à l’Armée pour demander qu’elle garantisse un processus convenable et qu’elle aide à ce que les résultats soient respectés. La coalition craint qu’il y ait des fraudes et que sa victoire soit contestée par le régime.
1er décembre – ARGENTINE – La passation de pouvoir ne se réalise pas dans les meilleures conditions entre les deux présidents. Les Argentins savaient déjà que le « Kirchnérisme » n’allait pas apprécier de laisser le pouvoir après 12 ans de contrôle absolu. Mais la tension que vit ces jours-ci l’Argentine avec les préparatifs de la succession du 10 décembre dépasse toutes les attentes. Après une première réunion manquée entre Mauricio Macri, président élu, et la sortante Cristina Fernández de Kirchner, leurs équipes ont aussi du mal à se mettre d’accord.
1er décembre – COLOMBIE – L’Union européenne va signer l’accord qui permettra aux Colombiens de visiter l’Europe sans visa. L’accord avec le Pérou est reporté jusqu’au printemps en raison des retards dans l’introduction des passeports biométriques.
1er décembre – ARGENTINE – L’ancien président argentin Carlos Menem (1989-1999) a reçu sa seconde condamnation pénale. La première avait été pour contrebande d’armes. La deuxième est pour détournement de fonds publics. Un tribunal de Buenos Aires a déclaré que l’actuel sénateur, de 85 ans, payait des salaires occultes à d’autres fonctionnaires et l’a condamné à quatre ans et demi de prison. Mais Carlos Menem restera en liberté parce qu’aucune des deux peines n’a été encore ratifiée par la Coupe Suprême de l’Argentine.
1er décembre – BRÉSIL – Cette année, le PIB du pays a chuté de 3,2 %, c’est la rechute la plus violente depuis les années 90, et d’autres indicateurs économiques contribuent à noircir le tableau. La consommation des ménages a diminué de 4,5 %, le chômage est à 8 % et la construction d’infrastructures a diminué de 6,3 %. Il faut ajouter que les propriétaires des plus grandes entreprises de construction dans le pays sont en prison pour leur implication dans l’affaire Petrobras. La somme de tous ces facteurs n’a fait qu’aggravé la crise du gouvernement de Dilma Rousseff.
1er décembre – CUBA – Les médecins cubains ne pourront plus voyager librement à partir du 7 décembre. Le gouvernement a annoncé une mesure imposant aux professionnels souhaitant quitter l’île à présenter une demande préalable. Cette mesure représente un pas en arrière dans les libertés des médecins. L’île est en pleine crise migratoire car quelque 4 000 Cubains ont rejoint l’Amérique centrale en vue d’atteindre les États-Unis.
2 décembre – ARGENTINE – Les grands-mères de la Plaza de Mayo vont terminer l’année peut-être avec la meilleure depuis la création de leur mouvement. 119 de leurs petits-enfants enlevés par la dictature ont été retrouvés sur au moins 500 disparus dans les prisons où leurs mères avaient été incarcérées et où elles ont disparu. Mais le dernier cas est inédit, car que la mère est en vie : Mario Bravo, âgé de 38 ans, a déjà parlé plusieurs fois avec sa mère biologique, de 56 ans, bien qu’il ne l’ait pas encore vue. Leur première rencontre aura lieu à Buenos Aires ; il voyagera depuis Santa Fe, son lieu de résidence.
2 décembre – ARGENTINE – Bien que Dilma Rousseff, Lula et le Parti des travailleurs aient travaillé pour empêcher la victoire de Mauricio Macri, la priorité absolue du président élu est de chercher l’appui du Brésil pour changer la politique latino-américaine, en particulier avec Dilma Rousseff, et d’envisager un accord Mercosur – UE pour sortir de la crise. Avant sa prise de fonction il se rendra au Brésil et au Chili.
2 décembre – BRÉSIL – La présidente Dilma Rousseff devra faire face à la mise en accusation. Le président de la Chambre des députés, Eduardo Cunha, a annoncé, à l’improviste, devant un groupe de journalistes qu’il avait décidé d’accepter l’une des 28 demandes de destitution présentées cette année contre la présidente. Cette demande accuse la présidente d’avoir effectué des manœuvres fiscales irrégulières pour adapter les comptes de son gouvernement en 2015. Une heure après l’annonce, Dilma Rousseff a comparu à la télévision pour assurer que les accusations étaient sans fondement et a demandé « tranquillité et confiance dans les institutions » et a ajouté qu’elle était convaincue que la procédure serait rapidement classée.
2 décembre – PÉROU – Stimulés par le slogan controversé “Chapa tu choro [Atrapa tu ladrón] y déjalo paralítico” (“Attrapez le voleur et laissez-le paralytique”) d’une campagne lancée à l’initiative des ex-fujimoristes et reprise sur Facebook, de nombreux Péruviens trouvent l’excuse de se faire justice eux-mêmes, comme dans d’autres parties du continent. À la fin de la semaine dernière, deux enfants ont été dépouillés et sévèrement battus par une foule à Los Angeles, près de Lima Est. 72 % des Péruviens sont d’accord avec cette pratique, sans chiffre officiel de victimes.
2 décembre – BRÉSIL – Des policiers de Rio ont tué cinq jeunes à cette occasion, 50 coups de fusil ont été tirés. Des témoins ont déclaré que les agents ont tenté de falsifier la scène du crime en plaçant un pistolet près des victimes pour les faire passer par des trafiquants. Selon l’institut de la Sécurité publique de Rio, les victimes étaient jeunes, pauvres et noires. Face aux preuves, le ministre de Sécurité publique, José Maria Beltrame et le gouverneur Luiz Fernando Pezão ont reconnu avec une rapidité inhabituelle la bavure et ont qualifié le crime d’“indéfendable” et “abominable”.
3 décembre – EL SALVADOR – L’ex-président salvadorien Francisco Flores, ancien président de l’Alliance républicain nationaliste (Arena) et de l’institut politique de ce même parti, qui a été au pouvoir entre 1999 et 2004, pourrait être condamné à la prison pour corruption. La justice l’a accusé d’avoir détourné des millions de dollars destinés aux victimes du séisme de 2001.
3 décembre – ÉQUATEUR – La Constitution, adoptée en 2008, par 68 % des Équatoriens, a été modifiée par un vote de 100 législateurs proches du gouvernement, contre huit votes de l’opposition de l’Assemblée nationale. Elle permet la réélection sans limite des autorités qu’ils ont choisis dans des élections. C’est un des changements les plus polémiques, bien que les législateurs aient atténué l’affaire et se soient limités à parler de la possibilité “de postuler” ou “de se porter candidat” indéfiniment.
4 décembre – VENEZUELA – L’insécurité est devenue le plus grand fléau du Venezuela, devenu le pays avec le plus d’homicides au monde après le Honduras, selon le dernier rapport de l’Observatoire vénézuélien de la violence (OVV). En 2014, 24 980 personnes sont mortes, avec un taux de 82 décès pour 100 000 habitants. L’augmentation a été considérable depuis le début de ce siècle. En 2002 c’était la Colombie qui détenait ce triste record, avec 70 décès pour 100 000 habitants. Le Venezuela était très en dessous, avec 38 décès.
4 décembre – COLOMBIE –Par l’intermédiaire du ministre de la Défense, le gouvernement a confirmé l’enlèvement d’un soldat par les FARC. José Luis Rojas Delgado était en congé de 15 jours dans une zone rurale de San Juan del Caguán, dans l’Amazonie colombienne au moment de son enlèvement. La Défense a réclamé “sur un ton calme”, la libération du soldat.
4 décembre – BRÉSIL – Des centaines d’étudiants ont été les principaux acteurs politiques des dernières semaines dans l’État de São Paulo, dans le sud-est du Brésil. Les jeunes, dans leur majorité des mineurs, sont parvenus à reporter provisoirement une réforme du gouvernement de l’État, qui prévoyait la fermeture de 92 écoles. Ils ont organisé des marches pacifiques – réprimées de manière violente par la police militaire – et occupé 200 établissements scolaires. La tentative manquée de réforme a mis à mal la popularité du gouverneur Geraldo Alckmin, du Parti de la social-démocratie brésilienne (PSDB).
4 décembre – COLOMBIE – La Colombie a annoncé la découverte du galion San José sur la côte des Caraïbes, l’un des sites les plus importants de l’histoire de l’archéologie selon le président Juan Manuel Santos. Le navire, coulé par les Britanniques en 1708, portait une cargaison vers l’Espagne, que les archéologues marins colombiens ont évalué à 5 000 millions de dollars.
6 décembre – VENEZUELA – La coalition de droite a remporté les élections législatives. 19,5 millions de Vénézuéliens ont élu un parlement de 167 députés. L’opposition de droite obtient 99 des sièges et met ainsi fin à seize années de règne des socialistes au Parlement. La Table de l’unité démocratique (MUD) a le contrôle de l’Assemblée nationale en obtenant 99 députés. Le Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV) en obtient 46. Il reste encore 22 sièges à gagner, qui définiront le degré de puissance qu’auront les gagnants. Elle devra toutefois lutter pour exercer un contre-pouvoir face au chavisme et proposer des solutions concrètes à la crise, au-delà de ses divisions entre modérés et radicaux.
7 décembre – VENEZUELA – Le président Nicolas Maduro a attribué la défaite de son parti à la “guerre économique”. Il accepte la défaite et informe les électeurs de l’opposition que les chavistes sont “ceux qui représentent la paix au Venezuela”.
Guy MANSUY