Récemment publiés sur les réseaux sociaux, les derniers travaux de cet artiste hors-norme ont captivé et subjugué le monde entier. Aussi cet avant-gardiste redéfinit-il la notion de réalisme et la façon de voir l’art.
À première vue, rien de plus réel que la réalité elle-même. Or, certains artistes parviennent à repousser les frontières du réalisme, au point que l’allure de leurs œuvres s’assimile à une photographie, une réalité palpable. Le peintre vénézuélien en vogue, Gustavo Silva Nuñez, est de ceux-là. Né en 1980 à Valencia (Venezuela), Gustavo Silva Nuñez a hérité de ses parents, artistes de grande renommée, la veine picturale qui le distingue. Son père, José Laurencio Silva a été son mentor et maître en dessin et en peinture et sa mère, Clarisa Nuñez lui a appris la céramique et la sculpture. Il a participé à d’importants salons artistiques au Venezuela et aux États-Unis et a présenté une quarantaine d’expositions personnelles et groupées à travers le monde. Il se distingue depuis 1999 par des prix en dessin et en peinture, notamment dans son pays natal.
Il insuffle la vie à ses peintures en donnant l’illusion d’une scène photographiée sur le fait. Il choisit consciencieusement de mettre à profit le corps humain dans tous ses états, dans de multiples postures, dans différents espaces. Gustavo Silva Nuñez est passé maître dans l’hyperréalisme pictural, notamment grâce à ses récents travaux axés sur les baigneurs. Que ce soit dans une baignoire, une piscine, un lac, une rivière ou l’océan, ses sujets flottent sereinement dans l’azur, nagent gracieusement ou éclaboussent le décor au beau milieu de remous et de bulles d’air. L’artiste capture le moindre détail : les nuances de bleu, les ombrages et les lueurs scintillantes de l’onde, les reflets miroitants du soleil à sa surface et la déformation des corps par l’ondulation et les rides de l’eau. Cette absolue précision et cette extrême netteté conjuguées produisent un effet en trois dimensions. Les scènes semblent figées dans le temps, ancrées dans un ici et maintenant, mais donnent l’impression d’un mouvement continuel.
Gustavo Silva Nuñez exploite également le concept de mise en abyme picturale. En effet, il peint des hommes et des femmes couverts de tatouages « yakuza », apprivoise la nudité pour mieux matérialiser la peau comme une toile, comme une fresque enchâssée dans le tableau lui-même. Le corps humain est un support artistique à part entière et le jeune peintre se charge de nous le rappeler dans chacun ses travaux. Postant régulièrement ses œuvres sur sa page Facebook, Instagram et son compte Twitter, Gustavo Silva Nuñez semble faire l’unanimité chez les internautes, les amateurs d’art et les artistes eux-mêmes. Son confrère, concitoyen et ami, Napoleón Graziani Bressanutti ne tarit pas d’éloges à son sujet.
Hugo POLIZZI