Tout d’abord, le 5 novembre le film de Benjamin Naishat Historia del Miedo. Buenos Aires, dans la chaleur de l’été, entre quartiers pavillonnaires sécurisés et terrains vagues recouverts d’immondices. Les aboiements de chiens errants, les coupures de courant à répétition et les nuages de fumées incontrôlables poussent les habitants à se confronter à leurs instincts les plus primaires. J’ai voulu parler d’une réalité que je perçois comme caractéristique des maux actuels de l’Argentine et de tout ce qui, à mon avis, ne fonctionne plus dans nos sociétés d’Amérique Latine, et même au-delà. La peur naît quand les gens craignent d’avoir quelque chose à perdre : la santé, la vie, le pouvoir, la famille, la propriété. La peur du bruit, d’une météorite, du voisin, d’une alarme qui se déclenche par erreur, cette juxtaposition de saynètes a priori banales est conçue de manière à créer un sentiment de malaise, d’oppression progressive qui se mue en terreur sociale. Le film est tourné dans une banlieue chic de Buenos Aires, où la richesse ostentatoire côtoie la misère la plus crasse. Quand, dans les années 90 on a commencé à parler de plus en plus d’« insécurité » les gens aisés – mais pas seulement ! – ont choisi de s’enfermer dans de grands quartiers privés. Aujourd’hui la peur et l’insécurité sont en Argentine le sujet politique par excellence. C’est l’un des moteurs qui m’a poussé à réaliser ce film. Site web
La semaine dernière est sortie le dernier fil de Daniel Burman La Felicidad ; Santiago et Eugenio sont amis de longue date mais aussi associés dans le travail. Ils se comprennent sans se parler, se complètent et ne se quittent pratiquement jamais. Des parties de tennis au rendez-vous d’affaires, ils sont inséparables et aucun n’a de secret pour l’autre. C’est du moins ce que pensait Santiago avant la mystérieuse disparition de son associé. Comble du sort, voilà Santagio obligé de supporter Laura, l’épouse d’Eugenio qu’il a toujours pris soin d’éviter. Le moins qu’on puisse dire est que Laura et Santiago ne s’apprécient pas, mais désormais, ils sont bien obligés de cohabiter en attendant le retour d’Eugenio. Site web.
D’après les agences