Liso, un jeune homme issu de la classe moyenne argentine, vient de sortir d’un hôpital psychiatrique. Forcé de se réinventer, seule la relation qu’il entretient avec Sonia, la domestique bolivienne de la maison et le temps qu’il passe avec sa grand-mère, semblent lui redonner espoir…
« J’ai voulu faire un film limpide », déclare le réalisateur, « doté d’un certain humour et de douceur, dans lequel les personnages affrontent leur vie comme ils le peuvent. Ils sont tous fragiles, chacun à leur façon. LA PAZ est une sorte de fable, teintée de tristesse liée à la perte, éclairée par de courts moments de splendeur et de beauté et ponctuée de rencontres attendrissantes. La paz est un hommage rendu à des personnages paisibles et enchanteurs, aux adieux tranquilles. C’est aussi un film sur le quotidien, à la fois simple, vital et mélancolique. Je ne connaissais pas La paz, cette ville bolivienne. Je ne la connaissais pas et elle résonnait comme un lieu sacré. J’ai construit l’histoire d’un personnage qui désire la paix, littéralement. C’est une plaisanterie, mais aussi une possibilité de s’échapper vers un lieu lointain qui a pour nom la paix ».
Nous connaissons Santiago Loza pour un beau film réalisé avec Iván Fund, Los Labios, présenté à Cannes en 2010. La Paz est un peu plus lent avec beaucoup de plans fixes, et est très court, 1 h 13. Le réalisateur a montré avec talent ce moment où le personnage sort de la réalité et doit emprunter un long cheminement pour y revenir.
L’interprétation est attachante. Sonia, la bonne bolivienne, n’est pas comédienne, et la grand-mère de Liso est vraiment interprétée par la grand-mère de l’acteur Lisandro Rodríguez qui a obtenu pour ce film le prix d’interprétation à Biarritz l’an passé. Ajoutons que Santiago Loza écrit également des pièces de théâtre et travaille au sein d’un atelier où il anime des séminaires d‘écriture et de dramaturgie.
Alain LIATARD