Nouvelles de Cannes

Le Festival de Cannes s’est ouvert mercredi avec Grace de Monaco, qui a fait couler beaucoup d’encre ou de pixels et qui est maintenant sur les écrans. Concernant les films latinos qui viennent de passer cette fin de semaine, il y deux films argentins  : Relatos Salvajes, du réalisateur Damián Szifron, ainsi que Jauja de  Lisandro Alonso. Outre ces films argentins, il y a Refugiado du talentueux réalisateur Diego Lerman, le premier long métrage proposé à la Semaine de la critique : Gente de bién du colombien Franco Lolli, ainsi que El ardor Gael García Bernal.  Voici un panorama de toutes ces productions.

* Photo : film Relatos salvajes de Damián Szifron

j’ai vu le film en compétition officielle, Relatos salvajes. Ce film argentin de Damián Szifron, réalisateur peu connu en France malgré un prix du public a Biarritz en 2006, présente de multiples personnages vulnérables face à une réalité trouble et imprévisible, traversant la frontière qui sépare la civilisation de la barbarie. Une trahison amoureuse, le retour du passé, une tragédie ou même la violence d’un détail du quotidien sont les détonateurs qui poussent ces personnages vers le vertige. Il s’agit d’un film a sketchs très drôle qui a enthousiasmé toute la salle. L’interprétation est parfaite. Certaines scènes sont vraiment extraordinaires. Nous en reparlerons.

À un certain regard, Jauja est un film historique de l’argentin Lisandro Alonso. Dans un avant-poste reculé au fin fond de la Patagonie, en 1882, se déroule une campagne génocidaire contre la population indigène. Les actes de sauvagerie se multiplient de tous côtés. Le Capitaine Gunnar Dinesen (Viggo Mortensen) arrive du Danemark avec sa fille de quinze ans afin d’occuper un poste d’ingénieur dans l’armée argentine. Seule femme dans les environs, Ingeborg s’enfuit avec un jeune soldat. Son père part à sa recherche… Tourné a l’ancienne avec un format carré, le film est lent, mais très original. A revoir au moment de sa sortie.

A la Quinzaine des Réalisateurs, était selectionné Refugiado du talentueux réalisateur Diego Lerman. Matias et Laura, sa mère, se voient obligés d’abandonner à la hâte leur maison suite à une nouvelle réaction violente de Fabian. Matias a 8 ans et Laura est en début de grossesse. Ils commencent ainsi à déambuler à la recherche d’un endroit où ils pourraient se sentir protégés et en sécurité.

Le premier long métrage proposé à la Semaine de la critique, Gente de bién du colombien Franco Lolli, est centré sur un garçon de 10 ans abandonné par sa mère et se retrouvant avec un père qu’il ne connaît quasiment pas et qui a du mal à élever cet enfant avec qui il communique difficilement. La patronne du père (qui est charpentier) voudrait les aider et les invite dans sa famille à la campagne pour Noël. Mais elle ne mesure pas toutes les conséquences du choix de prendre cet enfant sous son aile…

El ardor avec Gael García Bernal est un western amazonien. Des méchants veulent voler des terres au bord du Río, mais l’indien Bernal, homme sans nom, fera appel a la magie pour combattre les méchants. C’est très convenu, et de peu d’intérêt a mon goût. Suite la semaine prochaine avec le palmarès.

Alain LIATARD