Le président cubain, Raúl Castro, dans son hommage à Nelson Mandela, a souligné à quel point celui-ci était « un exemple extraordinaire pour l’Amérique latine et les Caraïbes » qui, à son avis, « progressent vers l’unité et l’intégration ». « L’Humanité ne pourra pas affronter ses défis gigantesques ni son existence même sans une convergence des efforts de toutes les nations », à l’image de celle préconisée par Mandela, a dit Castro lors de la cérémonie religieuse officielle qui s’est déroulée dans le stade FNB de Johannesburg. Mandela a été le « symbole suprême » de la « lutte révolutionnaire » et un « prophète de l’unité et de la réconciliation », qui a su diriger son peuple « dans la bataille contre l’apartheid et sur le chemin conduisant à une nouvelle nation », a-t-il ajouté.
Grâce à lui, l’Afrique du Sud « a surmonté l’esclavage et la ségrégation raciale » a-t-il assuré. Selon Castro, « Cuba a du sang africain » parce qu’elle aussi a lutté « pour la liberté et la fin de l’esclavage », raison pour laquelle « le peuple cubain occupe une place à part dans le cœur des peuples d’Afrique ». Castro a fait un geste sans précédent avant le début de la cérémonie religieuse, quand il a serré la main du président des États-Unis, Barack Obama.
Une centaine de chefs d’Etat et de gouvernement – parmi eux Obama et Castro – ont participé à l’office religieux en hommage à Mandela, décédé jeudi dernier. Outre qu’il se trouve dans l’ancien ghetto noir de Soweto, où Mandela vécut plusieurs années, le stade a été le cadre, en 1990, de l’un des premiers discours prononcés, après sa sortie de prison, par celui qui avait été le prisonnier politique le plus célèbre du monde. Près de cent écrans ont retransmis la cérémonie dans les lieux publics, à travers tout le pays, et dans trois autres stades de Johannesburg.
(Agence EFE)
Traduit par Nicole ROCHAIX