Après avoir souffert d’une arythmie cardiaque et de migraines, Cristina Kirchner, la présidente d’Argentine, s’est fait drainer un hématome au cerveau. Le 18 novembre dernier, elle a repris ses fonctions à la Casa Rosada, dans un scénario où ses adversaires politiques commencent à se préparer pour les présidentielles de 2015
Cristina Fernández Kirchner a repris le cours normal de ses activités depuis le lundi 18 novembre. Il y a un peu plus d’un mois, elle s’était fait drainer un hématome au cerveau après s’être rendue à l’hôpital à cause d’une arythmie cardiaque et de migraines. Son absence a mis en évidence l’inexistence d’un leader à même de la remplacer à la présidence.
Dans un communiqué de presse, le porte-parole du gouvernement argentin, Alfredo Scoccimaro, a lu l’avis médical émis après les contrôles et les études du laboratoire de la Fondation Favaloro. Cristina Fernández ne pourra pas prendre l’avion pendant un mois et devra se soumettre le 9 décembre à un nouvel examen neurologique. Selon le journal espagnol El País, l’absence de la présidente a démontré un défaut de leadership pour le kirchnerisme. En même temps, les élections du 27 octobre passé, ont démontré que Cristina n’a plus la majorité des voix, elle ne pourra donc pas modifier la Constitution pour briguer un troisième mandat.
La liste des candidats pour les présidentielles de 2015 commence à se former. Le maire conservateur de Buenos Aires, Mauricio Macri, a déjà annoncé sa candidature. L’ancien kirchneriste, Sergio Massa, représente le centre de l’échiquier politique. « Il a été menemiste sous Carlos Menem, duhaldiste sous Duhalde, kirchneriste sous Kirchner, cristiniste sous Cristina Fernández et maintenant il est massista », affirme la presse argentine. D’un autre côté, il y a le gouverneur de la province de Buenos Aires, Daniel Scioli, qui a dévoilé son envie de devenir président en 2015, sauf si Cristina Kirchner brigue un troisième mandat, ce qui semble désormais exclu.
Soledad ITURRIAGA