En 2003, l’alors président du Brésil Luiz Ignacio Lula da Silva créait le plan Bolsa Família, un subside de 30 euros par mois destiné à sortir des millions de gens de la misère.
Accompagné par la présidente Dilma Rousseff, Lula se rappelle : « J’ai déclaré la guerre contre la faim mais ce fut plus difficile de vaincre les préjugés que de vaincre la faim ». En effet, l’opposition l’avait alors accusé de « donner une aumône aux pauvres, d’encourager la paresse et le vagabondage ».
Ils avaient tout faux s’amuse Lula : plus de 70 % des bénéficiaires ont un emploi et se servent des 30 euros pour améliorer leurs conditions de vie. D’autres, pour lancer un petit commerce. La meilleure preuve du succès de cette opération : près de 36 millions de personnes sont sorties de la misère. Une condition pour recevoir le subside : les enfants de la famille doivent aller à l’école !
Les données du ministère du Développement Social montrent que le programme a réussi à réduire les chiffres de la mortalité infantile et d’améliorer les résultats scolaires des enfants des familles bénéficiaires. Lula insiste : « L’argent consacré aux gens, à la santé et à l’alimentation n’est pas une dépense, c’est un investissement ! « .
Pour la présidente Dilma Rousseff, « Ce programme n’est pas de la charité. C’est un transfert de rente de ceux qui paie l’impôt vers une partie de la population envers laquelle nous avons accumulé une dette… C’est le plus grand programme d’inclusion sociale au monde, une porte de sortie de la misère et une grande porte d’entrée vers un monde de futur et d’espoir… Ceux qui ont gouverné en tournant le dos au peuple n’ont aucune légitimité pour attaquer notre combat contre l’inégalité. « (1) La Bolsa Família est actuellement remise à plus de 13 millions de familles, ce qui signifie que 50 millions de personnes en bénéficient, un quart de la population.
Jac FORTON