Un colloque sur la révolution dominicaine d’avril 1965 à la Maison de l’Amérique latine à Paris

Le mardi 22 avril de 9 h à 18 h à la Maison de l’Amérique latine Bd de Saint-Germain, il y aura un colloque sur un évènement de l’histoire dominicaine : la révolution constitutionaliste d’avril 1965. Dans cette histoire, la France a fait d’importantes déclarations en appui à la souveraineté dominicaine. Cette journée est organisée par Laura Faxas, chercheuse, ambassadrice de Funglode.

Il y a soixante ans un évènement des plus marquants s’est produit en République dominicaine, qui fait suite à la dictature de Rafael Trujillo. Trois processus d’une grande profondeur ont marqué les esprits des dominicains. : l’élection de Juan Bosch (1962), le coup d’Etat (1963) et la Révolution Constitutionnaliste (1965). Dans cet épisode, la France a fait d’importantes déclarations pour appuyer la souveraineté et la liberté du peuple dominicain. Cette position de la France s’inscrit dans le regain d’intérêt de ce pays pour l’Amérique latine et les Caraïbes, qui suit la visite du général Charles de Gaulle en Amérique latine en 1964.

La République dominicaine a marqué un tournant au niveau international, notamment vis-à-vis de la guerre froide et a choqué les secteurs démocratiques et réformistes. Également sur le plan international la France de Charles de Gaulle se fait voix discordante face à la décision de l’administration Johnson de faire coïncider les troupes à Saint-Domingue et en Asie de l’Est. Les relations entre Paris et Washington, déjà compliquées à cause de plusieurs affaires, ont été encore plus obscurcies par la controverse dominicaine. De Gaulle voulait revendiquer une marge d’autonomie extérieure, bien qu’allié du bloc occidental et membre de l’OTAN.  Les réactions de toutes parts furent remarquables. Beaucoup d’envoyés spéciaux furent envoyés pour couvrir l’évènement (Le Monde, Le Figaro etc). Il n’est pas non plus possible d’oublier la mobilisation pour la communauté dominicaine en France, d’où la création du Comité France-République-dominicaine.

Il apparaît donc très important d’avoir un espace public de débat et de réflexion au moment des soixante ans de cet évènement, afin d’entretenir le devoir de Mémoire. Nous souhaitons donc enquêter sur l’intervention américaine et tenter d’expliquer le comportement de la France et du général Charles De Gaulle. En somme, reconstruire une mémoire dominicaine en y ajoutant différentes perspectives quant à son impact international. Lire le programme du colloque

Nino AGOUNI