Le représentant de l’Argentine auprès des Nations-Unies à Genève, Carlos Foradori, a demandé au Venezuela, devant le Conseil des droits de l’homme, de libérer les personnes détenues arbitrairement et de mettre fin à la répression et à la persécution pour des raisons politiques, a fait savoir vendredi le ministère argentin des Affaires étrangères.
L’Équateur a également fait savoir, par l’intermédiaire de son ministère des Affaires étrangères, qu’il avait lancé, devant le Conseil des droits de l’homme et au nom de l’Argentine, du Canada, du Chili, du Guatemala, du Paraguay et de l’Uruguay, un « appel urgent au gouvernement vénézuélien pour qu’il mette fin à l’intensification de la répression après les dernières élections ». « L’Argentine n’est pas restée indifférente à cette situation et a ouvert les portes de sa résidence officielle à Caracas à six dirigeants politiques auxquels elle a accordé le statut d’asile politique », indique le communiqué du ministère argentin des Affaires étrangères, qui détaille l’intervention de M. Fodadori dans un dialogue avec la Mission internationale indépendante d’établissement des faits sur le Venezuela, une organisation qui a présenté un rapport sur les cas de persécution dans le pays et a souligné qu’ils pouvaient constituer des crimes contre l’humanité.
Le gouvernement vénézuélien a rejeté le rapport vendredi, le qualifiant de « vulgaire et pamphlétaire » et affirmant que la mission fonctionnait comme un instrument de « coercition et de chantage » à l’égard des peuples et des gouvernements. Le ministère public vénézuélien a également réagi et a indiqué qu’il s’agissait d’un « rapport conçu et exécuté pour alimenter les attaques internationales contre le Venezuela ». CNN tente d’obtenir la réaction de la mission de l’ONU à ces commentaires. Vendredi, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s’est entretenu par téléphone avec le président vénézuélien Nicolás Maduro. « Le Secrétaire général a exprimé sa préoccupation concernant les rapports de violence post-électorale et les violations des droits de l’homme », a déclaré l’ONU dans un communiqué. La conversation a été confirmée par les autorités vénézuéliennes qui, à leur tour, ont publié une déclaration dans laquelle elles affirment que M. Maduro a parlé des « tentatives de déstabilisation » qui auraient eu lieu après les élections présidentielles du 28 juillet. La chef de file de l’opposition, María Corina Machado, et le candidat à la présidence de la Mesa de la Unidad Democrática, Edmundo González, ont tous deux salué le rapport de la mission de l’ONU sur le Venezuela.
D’après CNN anglais
Traduit par nos soins