Le film Diógenes, avec Gisela Yupa, Kleiner Yupa, Jorge Pomacanchari et réalisé par Leonardo Barbuy La Torre, est sorti le 13 mars 2024. Il est projeté dans le cadre du festival Cinélatino de Toulouse et du festival Les Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain de Villeurbanne.
Photo : Allociné
Au milieu des Andes péruviennes, deux jeunes enfants se retrouvent enlevés par leur père, un peintre héritier d’une tradition ancestrale, les Tablas de Sarhua. Il fait commerce de ses peintures en échange de produits de première nécessité, tandis que ses enfants l’attendent. À la suite d’une série d’événements inattendus, ces derniers vont découvrir une nouvelle réalité. En particulier Sabina, la sœur aînée, qui va être amenée à rencontrer son passé et sa culture.
Le film Diógenes propose une approche cinématographique novatrice pour explorer les cicatrices laissées par le conflit armé interne qui a ravagé le Pérou dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix. Dirigé par Leonardo Barbuy, le film se déroule dans un paysage post-conflit où les personnages principaux, Diogène, Sabina et Santiago, vivent dans les marges de la société, déracinés par la violence et les traumatismes du passé. À travers une mise en scène symbolique et des éléments narratifs subtils, Barbuy évoque les thèmes du deuil, de la perte et de la quête de sens dans un monde marqué par la souffrance. Les protagonistes sont confrontés à une réalité où l’innocence est souvent la seule réponse face à l’horreur, reflétant ainsi les défis auxquels sont confrontées les communautés affectées par des décennies de conflit.
Diógenes offre également une réflexion profonde sur les conséquences du post-conflit, abordant des questions telles que la mémoire collective, le pardon et la réconciliation. Le film capture l’essence d’une société en transition, où les traumatismes du passé continuent de hanter le présent et d’influencer l’avenir. Avec son traitement artistique soigné, sa sensibilité émotionnelle et sa contribution significative à la scène cinématographique péruvienne contemporaine, Diógenes se distingue comme une œuvre importante qui apporte de nouvelles perspectives sur les expériences humaines universelles dans un contexte de post-conflit.
Diógenes, premier long métrage de Leonardo Barbuy La Torre, a déjà remporté plusieurs prix, financements et reconnaissances. Il a réalisé les courts métrages « Alana » (Prix national du court métrage 2017) et « Imposibilidad » (Ji.Hlava, Doc Buenos Aires, FICQ, Lima Alterna). Il a composé la musique originale pour deux longs métrages et divers courts métrages. Il dirige MARES, une ONG dédiée à l’apprentissage autonome sans école. Actuellement, il est en développement de ses deux prochains longs métrages. En 2023, il a notamment été salué lors du Festival de Cinéma de Malaga – Section Zonacine, avec la “biznaga de plata” du Meilleur Film Ibero-américain et de la Meilleure Réalisation 2023. D’autres festivals comme le Festival de Cinéma Péruvien de Paris, le Festival de Cinéma Péruvien de Madrid, Cinélatino lors des 35èmes Rencontres de Toulouse 2023 ainsi que le Festival International de Cinéma de Guadalajara ont mis à l’honneur le film Diógenes.
D’après Agences
Pays: Pérou, Colombie, France – Fiction – 2023 – 80 min – Pour visionner la bande annonce : https://youtu.be/HuIFIjkg99o