Un supposé accord entre l’Union Européenne et le MERCOSUR qui était sur le point d’être scellé après plus de deux décennies semble se confronter à une impasse qui pourrait anéantir les efforts mis en place pour sa concrétisation. Néanmoins, l’engagement mutuel du Brésil et de l’Allemagne pourrait bien faire bouger les choses.
Photo : Unión Europea
Nous assistons en cette fin d’année à des négociations très controversées concernant le Mercosur qui est la première organisation d’exportation mondiale et qui est composée de l’Argentine, l’Uruguay, le Brésil, le Paraguay et l’Union Européenne. La concomitance de la présidence espagnole de l’Union européenne et de celle de Lula da Silva pour le Mercosur, encourage vigoureusement une signature avant la fin de l’année, après que ces dirigeants aient passé la main. La France quant à elle reste très hostile à cet accord sous la pression des syndicats agricoles. L’incertitude règne sur ces accords et des rebondissements sont encore possibles dans une Union Européenne très divisée à ce sujet.
En effet, si la France est pour l’instant opposée à cet accord de libre-échange, le rejet des clauses environnementales par le Mercosur et la volonté de certains pays européens de protéger leurs agriculteurs des importations sud-américaines moins chères, l’échec d’un tel accord avec le Mercosur serait une « opportunité manquée » selon Dirk Jandura, président de la Fédération allemande du commerce interentreprise, du commerce extérieur et des services (BGA).
Les implications de l’Allemagne et du Brésil dans la signature de cet accord sont notable en ce que le chancelier allemand Olaf Scholz et le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva ont déclaré ce lundi 4 décembre aux journalistes à Berlin qu’ils soutenaient l’accord commercial entre l’Union Européenne et le Mercosur. Ils ont notamment signé un accord bilatéral de partenariat pour une « transformation socialement juste et écologique » et ont l’intention de travailler plus étroitement ensemble pour lutter contre la désinformation et les discours de haine. L’entrée en vigueur d’un accord commercial entre le Mercosur et l’Union Européenne créerait l’une des plus grandes zones de libre-échange au monde, avec plus de 700 millions d’habitants.
D’après L’Observatoire de l’Europe
Yiré Sekongo