Eliza Lynch, personnalité célèbre au XIXe siècle, est la narratrice de ce roman. Elle témoigne de l’horreur d’avoir été victime de sa condition de femme et de son temps. Née à Buenos Aires en 1940 et installée en France depuis 1978, Alicia Dujovne Ortiz est journaliste et écrivain. Elle est l’auteur de nombreux livres dont, chez Grasset, Femme couleur tango (1998) et Anita (2005), ainsi que plusieurs biographies : Eva Perón (1997), Dora Maar (2003). Son dernier livre vient de paraître aux éditions L’Atinoir.
Photo : L’Atinoir
Alicia Dujovne Ortiz est née en 1940 à Buenos Aires. Elle est la fille d’Alicia Ortiz, romancière, et de Carlos Dujovne, l’un des fondateurs du parti communiste argentin. Diplômée de philosophie de l’université de Buenos Aires et journaliste reconnue, elle quitte l’Argentine en 1978 pour fuir la dictature militaire et s’exiler en France où elle vit toujours. Romancière, journaliste, dramaturge, auteure d’ouvrages pour la jeunesse et biographe, elle écrit la plupart de ses ouvrages en espagnol. Son œuvre qui est traduite en plus de vingt langues s’intéresse souvent à l’Argentine, sa vie sociale et politique, au football, au tango et à la misère des alentours de Buenos Aires. Elle est l’auteure de portraits d’hommes et de femmes aux vies hors du commun, extrêmes, marginales. Elle est titulaire d’une bourse de la Fondation Guggenheim en 1986. En 2004 et 2014, elle se voit décerner le prix Konex pour ses biographies et ses mémoires.
La Maréchale Rousse
Alicia Lynch, une jeune et jolie aventurière Irlandaise, devient la favorite du maréchal Francisco Solano López, président du Paraguay. Ce pays autonome et indépendant, le plus florissant d’Amérique du Sud au milieu du XIXe siècle sera anéanti après une guerre qui l’oppose au Brésil, à l’Argentine et l’Uruguay, ses voisins coalisés et soutenus par l’Angleterre.
Attirés par son personnage et sa vie, Victor Hugo, Juliette Drouet, Judith Gautier et Franz Liszt l’écoutent raconter son histoire qu’Alicia confie aussi au géographe anarchiste français Élisée Reclus et au penseur et diplomate argentin Juan Bautista Alberdi. En peignant le portrait d’une femme ambitieuse, rebelle et intrépide, Alicia Dujovne Ortíz livre une fresque enlevée et riche en éclairages sur une période peu connue de l’histoire des Amériques.
D’après L’Atinoir
La Maréchale Rousse par Alicia Dujovne Ortiz, traduit de l’espagnol (Argentine) par Jacques Aubergy, aux éd. L’atinoir (Marseille), 244 p., 14 euros