Ce livre présente, pour la première fois, la totalité des écrits en fançais de la féministes argentine Victoria Ocampo et donne à redécouvrir une personnalité hors du commun, incarnation flamboyante du bouillonnement littéraire du XXe siècle. Préfacé par Silvia Baron Supervielle, cet ouvrage paraîtra le 22 mars 2023 aux Éditions Vendémiaire.
Photo : Éd. Vendemmiare
Féministe engagée, fondatrice de la revue littéraire la plus importante d’Amérique latine, traductrice de Virginia Woolf, amie de Jorge Luis Borges, Albert Camus et Rabindranath Tagore, qu’elle publia au sein de sa maison d’édition, Victoria Ocampo est une figure incontournable de la vie intellectuelle argentine du XXe siècle. Née dans une famille aristocratique, cette femme vivant pour et par les livres n’a cessé de se raconter à travers la littérature. Admiratrice de Marcel Proust, elle témoigne avec une rare finesse dans Le Vert Paradis de la façon dont les lectures de son enfance – Emily Brontë, Dickens, Verne, Racine, la comtesse de Ségur, Poe… – ont marqué sa sensibilité. Dans 338171 T.E. (Lawrence d’Arabie), elle partage sa lecture enflammée de T.E. Lawrence, auteur atypique éperdu d’absolu qui, comme elle, ne put jamais se résoudre à distinguer l’écriture de l’action.
Introduits par Silvia Baron Supervielle, elle-même Argentine francophone, vivant à Paris, romancière, poète et traductrice, notamment de Borges et de Cortázar, la plupart des écrits de Victoria Ocampo rédigés directement en français, langue qu’elle maîtrisait à la perfection, sont ici pour la première fois réunis. Silvia Baron Supervielle publie également ce printemps aux éd. du Seuil La Langue de là-bas, réflexions personnelles et autobiographiques sur le bilinguisme et la double culture argentine et française.
D’après l’éditeur
Le vert paradis de Victoria Ocampo, Éditions Vendémiaire, parution le 22 mars 2023, 216 p, 20 euros.