À travers la poésie, le tango, la danse contemporaine et la musique, Resiliencia nous fait plonger dans les dictatures sudaméricaines des années 70, transcendant petit à petit la disparition, la répression, l’exil et la mort à travers l’acte artistique pour aboutir à l’idée de résistance, de renaissance et de résilience. Spectacle créé par Emilie Gomez et la compagnie del Plata, une représentation aura lieu à Lyon théâtre Jean Marais, le 24 février.
Photo : Compagnie de la Plata par GomolF Photographe
Années 70. En Amérique Latine se succèdent des dictatures militaires, orchestrées par les États-Unis et leur « plan Condor », pour éradiquer toute formation de partis de gauche et museler la presse et l’université en créant une politique de terreur. Tout opposant est traqué, menacé, séquestré et finit par disparaître… Ils seront plus de 30 000 disparus en Argentine. Et combien d’exilés ? Combien d’enfants volés ?
La disparition est une absence sans deuil possible, un manque surréaliste, des photos en noir et blanc sur lesquelles le temps s’est figé éternellement, un foulard blanc sur les cheveux des grand-mères, des dizaines de milliers de noms sur des pancartes, des rêves d’un monde meilleur et d’une société plus juste, brisés dans la plus grande violence et dans la plus grande impunité…
Dès 1976, et jusqu’à aujourd’hui, les « mères de la place de Mai » vont inlassablement chercher leurs enfants et petits-enfants. Personnages emblématiques de la résistance et de la résilience en Argentine, elles mènent un combat acharné pour la mémoire, la justice et la vérité. « La vérité et la justice sont les piliers sur lesquels nous nous devons de construire, jour après jour, une démocratie meilleure » – Les mères de la place de mai
D’après le théâtre Jean-Marais