Nouveaux Espaces Latinos – grâce au soutien de la Ville de Lyon depuis des années et du Centre national du livre du ministère de la Culture – anime chaque automne le festival littéraire Belles Latinas avec plus d’une dizaine d’écrivains invités et des animations durant quinze jours qui rayonnent sur la région et même sur la France. Le cru 2022 est très positif.
Photo : Coralie Mangin
Cette année, le festival Belles Latinas, consacré aux littératures latino-américaines, a organisé sa vingt-et-unième édition. L’énergie communicative avec laquelle ils étaient venus présenter leur projet en 2002 (déjà !) est toujours là : Olga Barry et Januario Espinosa et leur équipe continuent de nous apporter ces littératures d’Amérique latine dans une programmation d’auteurs ayant tous une actualité en librairie. Ce sont douze écrivains latino-américains et deux autrices françaises qui ont composé cette année le bouquet littéraire sélectionné par l’équipe du festival sur le thème de la diversité. Merci à cette équipe, aux bénévoles, aux traducteurs, aux librairies indépendantes, aux bibliothèques et lieux culturels partenaires pour l’organisation de cette manifestation littéraire attendue ! (Cette introduction a été rédigé par Nathalie Perrin-Gilbert, déléguée à la culture de la Ville de Lyon)
Le 21e festival littéraire Belles Latinas vient de se terminer et nous sommes contents et fiers de sa réussite. Organiser une telle manifestation et parvenir à assurer sans faute et pendant quinze jours une programmation riche demande un grand effort. Cet évènement consacré aux littératures d’Amérique latine et au dialogue entre cultures s’est déroulé dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, dans la ville de Lyon et ses environs ainsi que de façon itinérante dans plusieurs villes de France. Douze écrivains, d’Argentine, Brésil, Chili, Colombie, Mexique, Venezuela et France ont été présentés dans différents lieux de ces villes.
L’ouverture du 21e festival littéraire Belles Latinas a eu lieu à la Bibliothèque municipale de la Part-Dieu en la présence de deux écrivaines avec une belle actualité littéraire : Mercedes Rosende avec L’Autre Femme (traduit de l’espagnol, Uruguay) par Marianne Million et édité par les Éditions Quidam) et Mónica Ojeda pour son roman Mâchoires, (traduit de l’espagnol, Argentine) par Alba-Marina Escalón), aux Éditions Gallimard. La rencontre animée par Marina Mestre, professeur de littérature à l’université Jean-Moulin Lyon 3, fut accompagnée par des moments musicaux avec l’artiste et musicienne argentine Diana Baroni.
Les soirées des nombreuses médiathèques et bibliothèques de la Région furent animées pendant deux semaines par la présence des écrivaines et écrivains venus d’Amérique latine. Les médiathèques de Saint-Priest, de Charbonnières-les-Bains, de Neuville-sur-Saône, de Saint-Étienne, de Grenoble, l’institut lusophone de Toulouse, l’Institut Cervantès de Lyon, des établissements scolaires et universitaires ont accueilli dans leurs amphithéâtres les auteurs. Le public jeune et adulte a pu ainsi assister à des présentations de littératures noires ou fantastiques, des fictions d’anticipation ou dystopiques ou à des romans sur le sujet de la mémoire, de récits de voyages intérieurs dans les grandes étendues de la Patagonie ou des récits situés dans des villes brésiliennes de l’Amazonie. Une soirée autour de la littérature et les arts plastiques a eu lieu à la médiathèque de Saint-Priest avec une auteure et artiste peintre Rosa Maria Unda Souki, née à Caracas (Venezuela) dont l’œuvre reconnue été exposée à Paris, Madrid, Londres, New York, Séoul ou Sao Paulo. Elle est venue nous parler de son premier roman dans la quête de Frida Kahlo… Ce que Frida m’a donné, un livre coloré, dessiné et écrit avec un langage poétique.
Aussi, comme les années précédentes, une résidence d’auteur dans la ville de Saint-Étienne a permis que les établissements scolaires organisent des rencontres très enrichissantes avec les élèves afin de les inciter à la lecture. La Ville de Saint-Étienne et la médiathèque municipale La Tarentaize, fidèles soutiens du festival Belles Latinas depuis sa création, ont organisé une résidence d’auteur d’une semaine avec l’écrivain Boris Quercia, auteur de quatre romans en français, tous publiés aux Éd. Asphalte et une soirée à médiathèque de Tarentaise avec l’écrivaine Iliana Holguín Teodorescu, autrice d’Aller avec la chance éditée aux Éditions Verticales venue en exclusivité en région Rhône-Alpes.
Cette année également nous avons eu l’honneur d’accueillir le grand dessinateur et journaliste mexicain Rapé – Rafael Pineda autour de sa trajectoire journalistique et sa collaboration avec les médias en Amérique latine et en Europe et qui a ravi lors de ses ateliers les élèves et les étudiants. Nous avons organisé des rencontres au sein des universités de la Région, université Lumière Lyon 2, Jean-Moulin Lyon 3, l’Insa de Villeurbanne, l’ENS, l’École centrale d’Écully ainsi que dans d’autres villes, Saint-Étienne, Roanne, Grenoble, Dole, Carcassonne, Montpellier, Toulouse. Nous avons établi un partenariat et une synergie avec le festival international des littératures policières – Toulouse Polars du Sud, qui a invité certains des auteurs venus à Belles Latinas. La médiathèque d’Écully, en résonance avec le festival Belles Latinas organise fin octobre une rencontre avec l’écrivaine Laura Alcoba qui nous parlera de ses quatre romans édités chez Gallimard et en particulier du dernier publié cette année : Par la forêt. Rencontre animée par Christian Roinat.
Ces vingt-cinq rencontres pendant deux semaines ont mobilisé un public passionné et nombreux autour de cette littérature venue d’ailleurs, différente et en même temps souvent si proche. La clôture du festival avec le soutien de la Ville de Lyon et de sa Déléguée à la culture a eu lieu à l’auditorium du musée des Beaux-Arts de Lyon en présence de trois écrivains, venus respectivement d’Argentine, du Brésil et du Chili. Elle fut animée avec l’intermède musical du pianiste Ewerton Oliveira et les chants de Paula Mirhan. Le public dans une salle comble a applaudi vigoureusement.
Nous remercions vivement pour leur soutien : le Centre national du livre (CNL), la Direction régionale des Affaires culturelles – Drac, la Région Auvergne Rhône-Alpes, la Métropole de Lyon, la Ville de Lyon et sa délégation à la culture, les universités et grandes écoles ainsi que les médiathèques et bibliothèques qui ont bien voulu organiser des rencontres littéraires Belles Latinas, parfois depuis la création du festival littéraire, les Instituts Cervantès et lusophones. Les maisons d’édition et les librairies. Nous remercions de tout cœur les écrivaines et écrivains, les animateurs de ces rencontres, les musiciens qui ont donné plus d’éclat à ces rencontres ainsi qu’aux interprètes si essentiels. Notre reconnaissance va aussi aux membres de l’équipe des Nouveaux Espaces Latinos pour leur fidélité et leur soutien indéfectibles.
L’équipe Belles Latinas 2022