Pour la première fois, le festival Sens Interdits propose une programmation entre deux éditions du festival biennal, pour échapper à l’actualité et prendre le temps de mieux comprendre l’indicible et, à contretemps, entendre artistes, penseurs, journalistes, témoins…
Photo : Sens Interdit
La première édition de Contre-Sens se déroule du 19 au 30 octobre dans les théâtres et lieux partenaires, à Lyon, dans la métropole et dans la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Née à la suite immédiate de l’invasion russe en Ukraine, Contre-Sens est la réaction de Sens Interdits face à l’affolement du monde. Pour la première fois, Sens Interdits propose une programmation entre deux éditions du festival biennal, pour échapper à l’actualité et prendre le temps de mieux comprendre l’indicible, et, à contretemps, entendre artistes, penseurs, journalistes, témoins… La programmation est prête avec cinq spectacles dans les théâtres et lieux partenaires, à Lyon, dans la métropole et dans la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Des rencontres aussi avec des artistes et auteurs internationaux, des lectures, depuis ici et ailleurs…
La programmation
Adieu la mélancolie de Luo Ying / Roland Auzet (Chine-France)
Le terrible bilan humain de la Révolution Culturelle, l’aveuglement de toute une génération de jeunes européens et les dangers des grandes idéologies sont au centre du récit de l’ancien garde rouge Luo Ying. Roland Auzet en tire un spectacle choral rassemblant trente interprètes venus de Chine, France ou Taïwan. Du 19 au 21 octobre au Théâtre de la Croix-Rousse.
Sonny de Nataša Zivković (Slovénie)
Elles sont encore quelques dizaines en Albanie, et une seule au Monténégro, à avoir choisi de vivre en homme pour échapper à la domination patriarcale. Elles ont prêté le serment des « vierges jurées ». Liant l’effeuillage aux témoignages, Nataša Živković nous confie leurs paroles. 19, 20 et 21 octobre à la Maison des Passages – (Nomades du Théâtre du Point du Jour)
Imperieum Delendum Est de Dymytro Zakhozhenk (Ukraine)
À l’heure où la guerre en Ukraine gronde toujours aux portes de l’Europe ce spectacle-concert nous confronte aux témoignages de ces femmes blessées et battantes qui hurlent et chantent leur soif de vivre et leurs rêves. Un spectacle qui témoigne des peurs et des rêves et invite à « retrouver une respiration à un rythme régulier ». 23 octobre – TNP – Théâtre National Populaire ; 24 octobre – La Comédie de Saint-Étienne ; 25 octobre – La Comédie de Valence / CDN Drôme-Ardèche.
Y aller voir plus près de Maguy Marin (France)
S’appuyant sur le récit La guerre du Péloponnèse de l’historien grec Thucydide, philosophe et historien grec, Maguy Marin ouvre une interrogation sur notre façon d’aborder des évènements aux conséquences dramatiques, et propose de nous pencher sur les mécanismes qui font, aujourd’hui encore, plonger une société́ d’hommes et de femmes dans la violence et la barbarie. Du 25 au 29 octobre – Ramdam, un centre d’art
Koulounisation de Salim Djaferi (Belgique)
La langue et les mots ont été parfois l’arme et les munitions d’un combat aussi injuste qu’inégal. De quoi la guerre d’Algérie est-elle le nom ? Comment dit-on « colonisation » en langue arabe ? Qu’est-ce que nous fait le langage ? Que fabrique-t-il comme histoire, politique ou monde commun ?
Du 26 au 30 octobre – Célestins, théâtre de Lyon
Lectures Infinies
Plongée dans l’aventure éditoriale de Dominique Dolmieu et des éditions l’Espace d’un instant, de l’Ukraine au Bélarusse, du Caucase aux Balkans et d’Istanbul à Gaza. 22 et 23 octobre – Théâtre de l’Élysée
Naissance et cheminement de la violence
S’armer intellectuellement face à la guerre : approche géopolitique et rôle des résistances populaires et culturelles. 29 octobre – RAMDAM, un centre d’art