Chili, 11 septembre 2022 : Quarante-neuf ans après le coup d’Etat du général Pinochet, le président Gabriel Boric, 36 ans, investi le 11 mars 2022, honore, en ce jour anniversaire, la mémoire des victimes de la dictature faisant de ce passé douloureux un enseignement pour l’avenir de son pays.
Photo : La Moneda
Dans le cadre d’une cérémonie solennelle dans le Patio de Los Naranjos du Palais de la Moneda, le président Boric a participé à une journée de réflexion et de commémoration du coup d’état civico-militaire du 11 septembre 1973. Ce matin du 11 septembre, après sa visite au Cimetière Général accompagné par la famille de l’ancien président Salvador Allende, le président de la République, Gabriel Boric Font, a pris part à la cérémonie de commémoration du coup d’Etat au Chili.
Le Président s’est alors adressé aux autorités présentes et à l’assistance, évoquant toutes les victimes de ce moment sombre de l’histoire chilienne : « Aujourd’hui nous avons également une pensée pour tous les disparus dont nous ignorons toujours le sort; pour tous ceux qui ont subi la persécution, l’humiliation, l’exil; pour tous ceux qui au cours de ces longues années de dictature civile et militaire ont été victimes de répression uniquement parce qu’ils ont soutenu un gouvernement démocratiquement élu qui cherchait à agir pour le bien de la Patrie; et pour tous ceux qui, affrontant l’horreur, ont lutté pour rétablir notre démocratie ».
Au cours de la cérémonie le président a adressé également quelques mots à ceux qui ont œuvré depuis quarante-neuf ans pour conserver vivant cet héritage du passé et qui, sans relâche, ont continué à chercher les membres de leurs famille disparus : »Je veux exprimer mon admiration à tous ceux qui, au travers de leurs témoignages et leur lutte inébranlable ont conservé vivante cette mémoire ». Leur signifiant qu’ils étaient des exemples à suivre pour toute une génération, il a ajouté : « Vous êtes un symbole de dignité et de persévérance qui nous inspire et c’est avec vous aussi que nous aspirons, tous ensemble, à cheminer ».
En cette date symbolique et avec de tels propos, le chef de l’État a lancé un appel à l’unité du pays, proposant le dialogue à toutes les divergences légitimes, quelles qu’elles soient : « Face aux divisions, aux problèmes de la société, nous allons, quant à nous, répondre avec plus de démocratie et jamais avec moins. C’est la leçon que nous avons reçue du président Salvador Allende », a soutenu le Président qui, s’est adressé aussi à ceux qui, par le biais de fausses informations veulent déstabiliser les institutions : « Certains voudraient croire – comme en témoignent plusieurs rumeurs qui circulaient hier sur les réseaux sociaux à ce sujet -, que l’échec nous déstabilise. Il n’ont pas besoin de mentir, nous sommes là, de pied ferme, et nous allons continuer à travailler à la construction d’un Chili plus juste », a t’il ajouté en guise de conclusion.
Pour clôturer la cérémonie, le Président Gabriel Boric et les ministres de l’Intérieur, Carolina Tohá, et de la Défense, Maya Fernández, ont signé un document où ils ont exprimé leurs réflexions personnelles sur ce qu’ont été, et ce que signifient encore aujourd’hui pour le pays, les événements qui se sont déroulés il y a quarante-neuf ans, et ils ont invité tous ceux qui souhaiteraient participer à livrer par écrit leurs propres observations sur la page en ligne de la présidence de la République du Chili*
Traduit par Isabelle Santarossa
Page Présidence et discours en espagnol ici