Né en 1974 à Bogotá, Antonio Ungar signe ici son quatrième roman avec Regarde-moi. Pour présenter son roman il sera à la Maison de l’Amérique latine de Paris le lundi 14 février à 19 heures pour une rencontre animée par Patrick Straumann. Il est aussi un des auteurs invités au festival littéraire Belles Latinas la première quinzaine d’octobre prochain.
Photo : El Pais – Notabilia
Dans une ville anonyme qui rappelle Paris, les jours qui entourent un attentat terroriste mené contre une salle de spectacle, un xénophobe solitaire passe ses journées à déplorer de voir son pays s’effondrer sous l’invasion des étrangers. Raciste, auto-médicamenté, rongé par la haine et la colère, ce personnage obsessionnel, ignoble et néanmoins pétri de peurs et de vulnérabilité, vit attaché à la mémoire de sa sœur décédée dans un quartier où s’installent de plus en plus d’immigrés. Travaillant sur un projet qui restaurera l’ordre et la pureté perdus de cette Europe « en cendres », il tient scrupuleusement son journal et épie ses nouveaux voisins, et particulièrement Irina, leur fille, dont la beauté magnétique et sauvage le hante…
Une fiction politique haletante, un crescendo implacable qui nous attire sur le terrain du thriller le plus sombre. Un vertige de tension érotique, de paranoïa et de violence qui, avec fureur, nous attire dans la spirale de l’obsession. Un roman dévastateur qui nous fait pénétrer une psyché d’une extrême noirceur, et ose aborder des problématiques contemporaines centrales : l’immigration, le racisme, le fanatisme et la montée en puissance de l’extrême droite.
Antonio Ungar est petit-fils de juifs autrichiens d’origine tchèque et hongroise. Ses parents sont propriétaires d’une des plus grosses librairies de Bogotá. II passe son enfance dans cette ville et y étudie l’architecture. En 1997, il va vivre une année dans la jungle colombienne au contact des populations indigènes. Puis il voyage : il part vivre à Manchester, Mexico et Barcelone. Après quelques mois à Ramallah, il vit actuellement dans la ville de Jaffa (partie arabe de la ville de Tel-Aviv-Yaffo) avec son épouse, écrivaine palestinienne. Il était déjà venu à notre festival Belles Latinas avec son précédent roman Trois cercueils blancs qui a été récompensé par le Prix Herralde en Espagne et a été finaliste pour le prix Rómulo Gallegos. Il est à ce jour traduit en six langues. Nous espérons qu’il sera aussi au prochain festival Belles Latinas d’octobre 2022.
D’après l’éditeur
Regarde-moi d’Antonio Ungar, aux éditions Noir sur Blanc, traduit de l’espagnol (Colombie) par Robert Amutio. 224 p. 17 euros 50.