45 intervenants, philosophes, écrivains, journalistes, chercheurs, historiens, juristes, critiques ou artistes, sont invités à prendre la parole pour éclairer les grands débats contemporains en ouvrant leurs « boîtes à outils » conceptuelles et créatives : 40 rencontres dans différents lieux à Lyon et en Auvergne-Rhône-Alpes. Nous soulignons le zoom sur le Chili et l’Argentine.
Photo : Villa Gillet et éditeurs
Spécificité de ce festival dédié au débat d’idées, le programme croise les disciplines et les écritures, rassemblant 45 intervenants qui sont aussi bien philosophes, écrivains, journalistes, chercheurs, historiens, juristes, critiques ou artistes pour 40 rencontres dans différents lieux de la ville de Lyon et de la région Auvergne-Rhône-Alpes : Charbonnières-les-Bains, Grenoble, Moirans, Chambéry, Villeurbanne, mais aussi la Villa Gillet, l’Opéra de Lyon, le Théâtre de la Croix-Rousse, le Musée des Confluences, les librairies et lycées partenaires. La semaine s’organise autour de trois grands axes : les nouvelles conversations sur le vivant, la parole à la jeunesse et les formes du débat démocratique.
Des questions posées par l’environnement et le monde vivant
Le festival ouvre sur le vivant lundi 15 novembre, avec une grande soirée au Théâtre de la Croix-Rousse sous forme de parcours de conversations avec la philosophe et éthologue belge Vinciane Despret, le philosophe Jean-Philippe Pierron, l’historienne des sciences et metteuse en scène Frédérique Aït-Touati, le philosophe italien Emanuele Coccia et le metteur en scène Philippe Quesne (Farm Fatale du 17 au 19 novembre). Ces conversations se poursuivent mercredi 17 au Musée des Confluences autour des relations de l’homme avec l’animal, des rituels chamaniques aux pratiques de chasse dans les territoires ruraux, et des arts de la description, avec les anthropologues Charles Stépanoff et Michèle Cros, le philosophe et charpentier Arthur Lochmann et les écrivaines Bérengère Cournut et Emmanuelle Salasc.
Les formes du débat démocratique
En clôture du festival, le grand historien français de la démocratie Pierre Rosanvallon, professeur honoraire au Collège de France, donnera un grand entretien samedi 20 novembre à la Villa Gillet sur le rôle des émotions dans la compréhension des formes d’engagement et de contestation contemporaines. Interrogeant les formes du débat démocratique contemporain, les rencontres du festival nous amènent aussi bien au Liban, avec Camille Ammoun et Charif Majdalani mardi 16, qu’au Chili, avec Emmanuelle Barozet et Cécile Faliès samedi 20, sur les terrains de l’écriture journalistique américaine jeudi 18, à l’écoute des dix ans des printemps arabes vendredi 19, ou dans l’espace public numérique avec le philosophe Charles Girard et la revue Esprit samedi 20.
Parole à la jeunesse
Au cœur de la programmation les moins de 25 ans participent chaque jour aux échanges, que ce soit à travers le Bureau des idées européen rassemblant dix lycées de la région Auvergne-Rhône-Alpes et d’Allemagne, à travers la grande enquête des lycéens menée avec la compagnie Balagan Système, dans le cadre du projet « Écoutes Croisées » qui associe des jeunes de Beyrouth, Villeurbanne, Salé et Tunis, sur les ondes de la webradio Villa Voice, ou dans le cadre des rencontres et masterclasses proposées avec les universités partenaires : Sciences Po Lyon, Université Lumière Lyon 2, ENS Lyon, Université Lyon 3, Université de Grenoble. Le retour des grands échanges franco-américains La Villa Gillet lance avec le soutien du Consulat des États-Unis à Lyon un nouveau programme de débats franco-américains « Opening New Ground » qui s’inscrira sur l’ensemble de la saison 2021-2022. Renforçant le dialogue franco-américain porté depuis plus de dix ans, « Opening New Ground » s’ouvre avec deux conversations d’envergure, et l’invitation à Lyon et dans la région Auvergne-Rhône-Alpes de deux lauréats du prix Pulitzer : Richard Powers et William Finnegan, en discussion respectivement avec Patrice Maniglier et Ariane Chemin. Dans une belle symétrie de part et d’autre de l’Atlantique, la Villa Gillet travaille simultanément avec la toute nouvelle Villa Albertine à l’accompagnement de deux résidences françaises sur le territoire américain en 2021-2022 : Adrien Bosc, éditeur, à New York, et Aurélie Jean, scientifique numéricienne, à Los Angeles.
Un focus sur le Liban et la Méditerranée
En résidence à la Villa Gillet pour les mois d’octobre et novembre, les écrivains Camille Ammoun et Valérie Cachard apportent une précieuse perspective libanaise aux débats du festival, que ce soit autour des questions démocratiques, de la parole des femmes, des récits urbains ou de ceux des printemps arabes. Après un focus Liban mardi 16 à l’Opéra de Lyon, la soirée du vendredi 19 est dédiée aux résonances entre les deux rives de la Méditerranée. De Beyrouth à Salé, en passant par Tunis, Alger, Marseille et Lyon, sept auteurs se font les porte-voix d’un pays et de sa jeunesse à l’aune du dixième anniversaire des révolutions arabes – à découvrir dans la série de podcasts « Écoutes Croisées » lancée ce soir-là.
Service de presse- Villa Gillet