Le 23 septembre 2021 le Chili est devenu le 56e pays à ratifier le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN), un traité historique. Alors que les dirigeants du monde entier se sont réunis à New York pour l’ouverture annuelle de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations unies.
Photo : Camara de Diputados de Chile
Le ministre chilien des affaires étrangères, Andrés Allamand, a déposé l’instrument de ratification de son pays auprès du secrétaire général adjoint aux affaires juridiques et conseiller juridique des Nations unies, Miguel de Serpa Soares. M. Allamand a décrit l’entrée en vigueur du TIAN au début de cette année comme « l’une des étapes les plus importantes sur notre chemin vers un désarmement global et complet ». Le Réseau de sécurité humaine en Amérique latine et Caraïbes (SEHLAC) a salué la ratification du Chili comme un grand pas en avant. « Avec cette étape, le Chili rejoint le groupe de pays qui ont formalisé leur ferme conviction que toute utilisation d’armes nucléaires est inacceptable », a déclaré Pamela Velásquez Guzmán, représentante du SEHLAC au Chili. « Je tiens à féliciter l’engagement du ministère des Affaires étrangères, des parlementaires et de la société civile qui ont rendu cette réalisation possible. »
La Chambre des députés du Congrès national du Chili a approuvé la ratification du TIAN le 24 juin et le Sénat le 24 août. Le Chili a joué un rôle important dans la négociation du TIAN en 2017 et a été parmi les premiers pays à signer le traité. Dans sa déclaration d’ouverture de la conférence de négociation, le Chili a déclaré que le processus d’élaboration du traité était le fruit des efforts déterminés de la société civile et « d’une coalition d’États épris de paix qui ne veulent pas rester indifférents aux conséquences humanitaires d’une éventuelle utilisation d’armes nucléaires ». La Chambre des députés a célébré l’adoption du traité par 122 pays comme « un moment historique ». Elle estime que le TIAN « ouvre une voie prometteuse vers l’objectif commun d’une planète exempte d’armes nucléaires, en renforçant et en complétant l’architecture juridique actuelle dans ce domaine ». Le Chili n’a cessé de promouvoir l’adhésion universelle au TIAN, notamment en co parrainant et en votant en faveur d’une résolution annuelle de l’Assemblée générale de l’ONU depuis 2018 qui appelle tous les États à signer, ratifier ou adhérer au traité « à la date la plus rapprochée possible ».
Avec la ratification du Chili, 13 pays d’Amérique latine ont désormais ratifié le TIAN : la Bolivie, le Chili, le Costa Rica, Cuba, l’Équateur, le Salvador, le Honduras, le Mexique, le Nicaragua, le Panama, le Paraguay, l’Uruguay et le Venezuela. En outre, le Brésil, la Colombie, la République dominicaine, le Guatemala et le Pérou ont signé le traité et travaillent à sa ratification. L’Argentine est le seul pays d’Amérique latine qui n’a pas encore pris de mesures pour rejoindre le TIAN, bien qu’elle ait signalé son soutien général au traité en 2017.
D’après Pressenza