Actuellement, en Colombie, des milliers de personnes prennent tous les risques pour que demander à leur gouvernement de rendre des comptes quant aux mesures prises pendant la pandémie de COVID-19. Agissez maintenant et exigez du gouvernement qu’il cesse de réprimer la liberté d’expression.
Photo : Amnesty International
Depuis le 28 avril, en Colombie, des milliers de personnes ont participé à des manifestations contre un projet de réforme fiscale proposé par le président Iván Duque. En plus des appels à l’égalité, des manifestations ont également eu lieu pour protester contre la lenteur de la mise en œuvre des accords de paix et les meurtres de défenseurs et défenseures des droits humains. Le gouvernement a répondu à ces appels par la militarisation et par la répression exercée par son « unité spéciale », l’ESMAD. Nous avons reçu des informations faisant état de détentions arbitraires, de pratiques de torture, de violences sexuelles et de disparitions, ainsi que d’un recours à une force excessive de la part des services de police et des membres de l’ESMAD.
Les services de police ont utilisé de manière indiscriminée du gaz lacrymogène, des fusils et d’autres armes semi-automatiques contre les manifestants dans le but de les disperser, ce qui constitue une violation du droit international. Depuis le 28 avril, des dizaines de personnes ont été tuées et blessées. Chaque jour, de nouvelles personnes sont punies en Colombie simplement pour avoir exprimé leur opinion. Le président doit immédiatement mettre un terme au recours à une force excessive contre les manifestants en Colombie. Agissez maintenant et exigez du président Iván Duque qu’il mette un terme à la répression de ceux et celles qui participent à la grève nationale en Colombie, et qu’il mène des enquêtes sur toutes les allégations d’utilisation excessive et injustifiée de la force contre des manifestants.
Depuis le 28 avril, des milliers de Colombiennes et Colombiens descendent dans les rues pour demander plus de justice et protester contre les profondes inégalités économiques et sociales dans le pays. Face à cette mobilisation inédite, le gouvernement a répondu par la militarisation et la répression. 43 personnes auraient été tuées par les forces de l’ordre, auxquelles s’ajoutent 1 445 arrestations arbitraires et des dizaines de blessés. La population indigène est également prise pour cible.
Cette répression doit cesser : nous devons nous mobiliser pour interpeller le Président Iván Duque.
Depuis plus d’un mois, une vague de protestation inédite secoue la Colombie. Les manifestations et grèves nationales révèlent la colère sociale de la population. Au lieu d’écouter les revendications, le gouvernement a répondu par la militarisation des villes et une répression sanglante. Les manifestants font face à des tirs à balles réelle, en violation du droit international et de la liberté d’expression. Nous avons reçu des informations faisant état de détentions arbitraires, de pratiques de torture, de violences sexuelles et de disparitions.
Dès le début des manifestations, nous avions analysé des vidéos attestant que la police avait fait usage d’une violence excessive contre des manifestants, qui se prolonge aujourd’hui. A une jeunesse en quête d’avenir, se sont joints d’autres pans de la société comme les peuples indigènes et afrocolombiens. Lors des dernières manifestations, ils ont été victimes de violentes attaques, menées par des civils armés, dans certains cas en présence de la police. Nous avons condamné toutes ces violences. La communauté internationale également. Mais les autorités font la sourde oreille. Aidez nous à les interpeller et à leur dire que le monde regarde la Colombie !
Anne-Sophie SIMPERE
pour Amnesty International France