La démocratie est un des thèmes principaux que nous mettons en avant dans nos différents supports de communication. Par démocratie nous n’entendons pas uniquement la liberté électorale, mais aussi – et surtout – son application dans la vie quotidienne de chacun, en ce qui concerne les libertés individuelles, l’égalité et la solidarité. Nous suivons de près les évènements vénézuéliens où la polarisation est extrême, au point de nécessiter une médiation internationale qui s’organise en ce moment même. L’Amérique centrale est elle aussi affectée par des conflits qui mettent à mal la démocratie.
Le Salvador vient d’élire au premier tour un jeune président qui promet un renouveau pour ce pays qui, après des années de guerre civile et de vagues de corruption, en a grandement besoin. Nayib Bukele, publicitaire de 37 ans, étranger aux systèmes des partis traditionnels, a été maire de la capitale, San Salvador. C’est la première fois depuis les accords de paix de 1992 qui conclurent la guerre civile sanglante que le président ne s’intègre pas dans le schéma de l’alternance du pouvoir, qui oscille entre l’Arena, parti de l’ancienne extrême droite armée, et le Front Farabundo Martí, l’ex-guérilla marxiste. En proclamant sa victoire dimanche soir, Bukele a annoncé : «La page de l’après-guerre est tournée, nous allons désormais regarder vers l’avenir.»
Edgar Morin et Alain Touraine, deux intellectuels reconnus pour leurs travaux en sciences humaines et qui ont soutenu nos activités à plusieurs reprises, restent eux aussi très actifs. Le journal Libération publiait ce mardi 5 février un dialogue entre les deux penseurs nonagénaires. Ils y partagent une réflexion : l’Europe ne peut plus fermer les yeux sur la crise migratoire. L’entretien est disponible sur le site du journal.
Nous apprenons le décès, à Lons-le-Saunier, de Claudio Flores, arrivé du Chili dans les années 1970. De formation littéraire, il avait travaillé de longues années à la Maison du livre, de l’image et du son à Villeurbanne. Nous exprimons à sa femme et à sa famille nos vives condoléances.
Januario ESPINOSA
Directeur
Nayib Bukele, le nouveau président du Salvador vient rompre le traditionnel bipartisme
Issu de la gauche, cet ancien maire de San Salvador, à 37 ans, gouvernera le pays à droite. Jeune et futur papa, ancien maire proche des millenials et quasi-chef d’entreprise qui a atterri en politique grâce à ses sympathies pour le Front de gauche Farabundo Martí pour la Libération Nationale, Nayib Bukele a remporté les élections présidentielles de dimanche dernier au Salvador avec plus de 53% des voix. Ironie du sort, son arrivée à la présidence rompt le traditionnel bipartisme, face à la Grande Alliance pour l’Unité Nationale (GANA) de droite. Nous traduisons ici un article publié par El Clarín. SUITE
Tous les ingrédients sont réunis pour une transition démocratique au Venezuela
Le caractère démocratique de l’opposition vénézuélienne est visible à travers les consignes du président de l’Assemblée nationale et président par intérim Juan Guaidó : «cessation de l’usurpation du pouvoir, gouvernement de transition et élections démocratiques et libres». La majorité de la population désire un processus électoral libre et démocratique pour changer l’avenir du pays et résoudre enfin la crise cataclysmique qui secoue le Venezuela depuis des années (le salaire minimum en 2018 ne permettait d’acheter que 600 calories, contre 60000 en 2012 d’après l’ENCOVI). SUITE
L’ancien président chilien Eduardo Frei Montalva a bien été assassiné par la dictature
Après seize longues années d’enquête, le procureur chargé d’élucider les causes du décès d’Eduardo Frei Montalva a conclu que l’ancien président a été victime d’un homicide simple. Les responsables de ce crime, avec une participation à différents niveaux, sont au nombre de six, dont deux médecins. Ils ont écopé de peines allant de trois à dix ans d’emprisonnement. SUITE
L’espoir de Julien Assange repose sur la Commission interaméricaine des droits de l’homme
Par le biais du ministère de la Mobilité humaine, l’Équateur a annoncé que la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) lui avait demandé des informations sur les conditions d’asile du fondateur de WikiLeaks. Les avocats de M. Assange ont réclamé des mesures conservatoires à la suite de «l’existence d’un risque potentiel» pour la santé de leur client. SUITE
Tourné en 65mm et sublimé par un beau noir et blanc, Roma (c’est le nom du quartier de son enfance à Mexico City) puise dans les souvenirs familiaux de Cuarón pour dépeindre la société mexicaine des années 1970-71 au cœur d’une capitale réactionnaire qui tire sur les étudiants, et à travers un formidable portrait de femme, une servante d’origine indienne. «Il s’agit du premier film dans lequel je peux complètement intégrer tout ce que je souhaite transmettre au cinéma. On y trouve plusieurs formes et couleurs d’émotions que je travaille depuis mes débuts comme réalisateur», confiait-il récemment au magazine IndieWire. Le réalisateur tenait la caméra et a remarquablement travaillé le son. VOIR LA BANDE ANNONCE
Angoisse subtile et efficace dans Malgré tout la nuit tombe d’Antônio Xerxenesky
Le cinéma est au centre des romans d’Antônio Xerxenesky qui avait évoqué western et morts vivants dans le délirant Avaler du sable et la figure mythique d’Orson Welles dans F. Cette fois, il approche les films d’horreur, mais en évitant adroitement tous les pièges d’une telle entreprise, que ce soit en images, par les quantités d’hémoglobine dans un film ou par des descriptions crapoteuses dans un roman : on ne sera pas déçu, mais pas de la façon dont on s’y attendait. SUITE
Histoires de couple dans la campagne mexicaine avec Nuestro tiempo de Carlos Reygadas
Carlos Reygadas est l’enfant terrible du cinéma mexicain. Il abandonne sa carrière d’avocat international à l’âge de 30 ans pour réaliser dans sa famille Japon. Suivront Batalla en el cielo en 2004 et Lumière silencieuse en 2007. Il tourne ensuite dans sa maison avec sa propre famille Post tenebras lux en 2016. Cette fois encore, il a tourné avec sa famille, mais dans une autre maison, pour réaliser Nuestro tiempo. SUITE
Portrait du monde de l’art dans Un coup de maître du réalisateur argentin Gastón Duprat
Les frères Duprat se sont fait connaître en 2008 avec le film L’Artiste et, en 2009, avec L’Homme d’à côté, tourné dans une maison de Le Corbusier. Mais c’est en 2016, avec Citoyen d’honneur, qu’ils remportent de nombreux prix dont un Goya en Espagne. Ils ont alors obtenu une reconnaissance internationale avec ce portrait d’un prix Nobel qui retourne dans son village natal. Tous leurs films, coréalisés par Mariano Cohn, tournent autour de l’art. Mais cette fois, avec Un coup de maître, Gastón Duprat est seul à la réalisation. SUITE
Plongée dans la musique argentine avec la pianiste Lucia Abonizio entre Paris et Buenos Aires
Pianiste d’origine italo-argentine, Lucia Abonizio vit à Paris depuis de nombreuses années. Dotée d’une solide formation classique à l’université de Rosario en Argentine, notamment avec Aldo Antognazzi, lui-même élève d’Arturo Benedetti Michelangeli, puis à Paris avec Jacqueline Bourgès-Maunoury, elle a remporté plusieurs prix de piano (Premier prix de Piano de la Télévision argentine, Premier prix à l’unanimité du conservatoire national de Gennevilliers). Elle revient dans cette interview sur sa musique, entre Paris et Buenos Aires. SUITE