Les éditions Buchet Chastel publieront en septembre prochain le nouveau roman en français de Juan Pablo Villalobos, Personne n’est obligé de me croire, qui a reçu en 2016 en Espagne le prestigieux prix Herralde. L’auteur mexicain sera en France pour la promotion de son nouveau roman, ainsi que lors du festival littéraire Belles Latinas en octobre prochain.
Photo : Ámbito cultural/Buchet Chastel
Mexico, 2004. Juan Pablo, le narrateur, reçoit une bourse pour partir suivre son doctorat à Barcelone. Valentina, sa fiancée, sera également du voyage. Mais quelques jours avant leur départ, son cousin, qui a le don de se fourrer dans des histoires pas possibles, lui donne rendez-vous : il veut lui proposer de participer à un soi-disant «projet de haut niveau».
Juan Pablo regrettera de s’y être rendu. Entraîné malgré lui dans un réseau criminel mafieux, son voyage en Europe se transforme peu à peu en un truculent roman noir… Dans un Barcelone foisonnant, on croise une galerie de personnages hauts en couleur : de terrifiants truands, des Laia à la pelle dont l’une est la fille d’un politicien corrompu, une enfant poète. «Je ne demande à personne de me croire», répètent, comme une litanie, les voix de ce roman : Juan Pablo, dans le récit de ses aventures incroyables, sa mère, dans les lettres désespérées qu’elle lui envoie, et Valentina, dans son journal intime.
Dans un jeu permanent entre fiction et réalité, usant d’une série de mises en abîme, de jeux de langue, de style, de genres et d’une intertextualité débordante (sous la figure tutélaire de Roberto Bolaño et de ses Détectives sauvages), Villalobos livre ici une captivante réflexion sur les procédés littéraires. On y retrouve son excellente plume, et surtout son désopilant humour noir…
D’après les éditions Buchet Chastel
Personne n’est obligé de me croire, traduit de l’espagnol (Mexique) par Claude Bleton, Paris, Buchet Chastel, 288 p., 20 €.
Juan Pablo Villalobos est né à Guadalajara (Mexique) en 1973. Écrivain, critique, et traducteur, il est l’auteur de cinq livres, dont trois ont été traduits en France chez Actes Sud.